« C’est bien fait ! C’est le bon Dieu qui te punit. » Voilà ce qu’un parent pouvait dire à son enfant lorsque celui-ci s’était fait mal suite à une bêtise. Théologie populaire qui voudrait que lorsqu’on fait le mal on se fasse mal. Justice rétributive disent les savants : tu pèches, tu paies. C’est celle qu’on retrouve invariablement dans les films qui finissent bien. Les bons gagnent et les mauvais sont punis parce que « le crime ne paie pas ». Ça, c’est ce que les humains attendent, mais cela reste du cinéma. Ce que vivent les uns et les autres au quotidien n’a rien à voir. Trop souvent ceux qui font le mal prospèrent sans trop avoir à craindre la justice. C’est plus un sentiment d’injustice qui nous reste en travers de la gorge. Et certains crient : « Remboursez, remboursez ! »
Il y a des siècles le sage – celui qui disait qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil – faisait la critique suivante : « C'est une futilité qui a cours sur la terre : il y a des justes dont le sort conviendrait à l'œuvre des méchants, et des méchants dont le sort conviendrait à l'œuvre des justes » (Ecclésiaste 8.14). C’est trop injuste, mais ça se passe comme ça chez nous. De son côté le poète biblique psalmodiait : « Le méchant dit avec arrogance : Il ne punit pas ! Il n'y a pas de Dieu ! » (Psaumes 10.4). Dieu serait-il injuste ?
Le monde tel qu’il est maintenant n’est pas celui que Dieu souhaitait dans son script originel...