Beaucoup de chrétiens, découvrant les principes du développement de l'Église, objecteront peut-être : "Comment retenir tant de choses à la fois ? Je ne peux pas tout assimiler d'un coup !" Il est temps de parler "stratégie" : dans un premier temps, il suffit de se limiter à un seul domaine. Mais quel est ce point stratégique ? Nos recherches rejoignent, une fois de plus, l'analogie tirée de l'agriculture, c'est-à-dire la concentration sur le "facteur minimal". C'est la réponse biotique à la question de la priorité pour le développement de l'Église.
CONCENTRONS NOTRE ÉNERGIE
Avec la stratégie du facteur minimal, nous travaillons moins
tout en réalisant les tâches essentielles.
La croissance de l'Église est freinée par les domaines de qualité les moins développés. Si une Église concentre son énergie en priorité sur ces facteurs minimaux, elle progressera (voir le schéma).
Le développement naturel de l'Église n'exige pas plus d'activités. Au contraire, nous travaillons moins tout en réalisant les tâches essentielles. Nos ressources limitées devraient se regrouper autour de facteurs clés. L'histoire de David et Goliath illustre ce principe. Goliath était manifestement le plus fort des deux, mais David a combattu avec l'intelligence que Dieu lui avait donnée. Dans un premier temps, il concentra ses forces sur sa fronde afin de multiplier l'énergie déployée. Ensuite, il frappa le point faible de son ennemi : le front de Goliath.
Ainsi, un simple frelon peut mettre un éléphant hors de combat s'il sait utiliser ses forces. Aux yeux d'un technocrate, les petites causes n'auront que de petits effets. Dans un système interactif, de toutes petites causes peuvent avoir des effets importants et durables.
Dans la première partie, nous avons expliqué que lorsque tous les critères atteignent un indice de qualité de 65 (ou plus), il s'agit quasiment dans 100% des cas d'une Église qui grandit. Cette hypothèse "65" montre déjà l'importance stratégique du facteur minima ; dès que ce niveau est atteint, la croissance quantitative se produit et cela sans exception. En étudiant les réponses des 1.000 Églises sous différents aspects, il est apparu clairement que le travail sur le facteur minimal est un bon moyen pour améliorer la qualité d'une Église.
Évidemment, ce principe ne considère pas le facteur minimal comme plus important que les autres. Le développement de l'Église est le fruit de l'interaction harmonieuse de chacun des huit critères de qualité. Nous devrions donc nous occuper des huit domaines simultanément.
Cependant, nous ne pouvons pas agir partout avec la même énergie et la même concentration. Si vous pensez en être capable, allez-y ! Mais, en général, nous devons discerner quels sont les efforts qui donneront le plus de résultats ; le facteur minimal nous indique donc la priorité dans le temps.
Cela est différent d'une Église à l'autre. Alors que les "structures efficaces" peuvent être le critère décisif dans l'Église A, la "spiritualité enthousiaste" sera celui de l'Église B et les "responsabilités déléguées" celui de l'Église C. Chacun doit découvrir son facteur stratégique et se garder d'imposer ses expériences aux autres !
Même au sein d'une Église, différents critères peuvent constituer le facteur minimal à diverses périodes. Cela peut changer relativement vite, en particulier lorsqu'on travaille consciemment sur le point faible. Toute analyse d'Église (y compris le tableau de cette page) ne reflète qu'un moment ponctuel.
ANALYSE PAR CRITÈRE
(l’exemple d'une Église)
Responsabilités 46
Service 48
Spiritualité 53
Structures 58
Cultes 50
Groupes 36
Évangélisation 42
Relations 52
Exemple d'une analyse d'Église :
le facteur minimal est le critère "groupes de maison".
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