25 septembre 1990. Stellio Lorenzi

publié le 25 September 2024 à 02h01 par José LONCKE

25 septembre 1990. Stellio Lorenzi

Stellio Lorenzi, né le 7 mai 1921 à Paris où il est mort le 25 septembre 1990 est un scénariste et un réalisateur français. Il fut un téléaste français reconnu pour ses émissions historiques.

Stellio Lorenzi est né à Paris d'un père italien originaire. Il passe son enfance et son adolescence à Cannes puis rejoint la capitale.

Il fait équipe avec Alain Decaux et André Castelot pour « La Caméra explore le temps ». Du 14 septembre 1957 au 29 mars 1966, les 39 épisodes sont tournés en direct et font les beaux jours de la télévision française. On peut citer Les Templiers en 1961, l'épisode : La Terreur et la Vertu en 1964 sur Danton et Robespierre, Les Cathares en 1965…

C’est « la première grande histoire nationale en images imprégnée d'un civisme éthique ». C'est ce qui lui vaut quelques soucis, à l'image des problèmes soulevés par L’Affaire Calas relatant une erreur judiciaire contre laquelle Voltaire s'était insurgé. Lorenzi instaure avec le public une réflexion sur l'arbitraire, le fanatisme religieux ou les injustices sociales

Lorenzi affirme à l'époque qu'il a pris ses distances avec le parti communiste, souhaitant porter un regard républicain, neutre et objectif, dénué d'esprit partisan, sur ses créations futures. Il insiste aussi sur le caractère pédagogique de ses réalisations.

En 1967, naît la mini-série Jacquou le Croquant adapté d’Eugène Le Roy.

Les six épisodes d'une heure trente minutes sont écrits par Lorenzi et Michèle O’Glor.

Cette fresque paysanne lui permet à Lorenzi d'explorer ses thèmes de prédilection comme l'injustice et l'arbitraire.

En 1978, il réalise une série de quatre épisodes : Zola ou la conscience humaine, avec Jean Topart.

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Deux citations d’Alain Decaux:

Comment ne pas aimer Madame Lorenzi mère, vieille protestante, dont l’accent me rappelle celui de Mme Laetitia ?”

A Paris, une nouvelle me laisse accablé : Stellio Lorenzi est mort. Je le savais atteint d’un cancer. Depuis plus d’un an, il avait dû interrompre toute activité professionnelle mais je ne soupçonnais pas que la fin pût être si proche Je me précipite à l’hôpital. Ses traits reflètent une paix immense. Il appartenait au nombre des communistes déçus du stalinisme mais n’attribuait son erreur qu’à lui-même.

Quelques mois plus tôt, il m’avait confié:

-Je suis revenu à la religion de mon enfance.

Hélène, son épouse, et ses enfants ont en effet trouvé des textes de la Bible soulignés par lui : ceux-là mêmes que Jean Topart va lire lors de l’office célébré, au temple du Vésinet”.

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Alain Decaux, Tous les personnages sont vrais, Mémoires, Perrin, p 239, 527.

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