Le 18 janvier 1815, est né à Langelfeld en Saxe, Constantin von Tischendorf (1815-1874), philologue, helléniste et paléographe protestant.
Durant son séjour à Paris, en 1841-1842, Tischendorf tenta la lecture du "codex Ephraemi", un palimpseste de la Bible grecque conservé à la Bibliothèque Nationale, sur lequel des œuvres d'Éphrem le Syrien avait été copiées, et qui était réputé illisible.
Sa tentative, couronnée de succès, attira sur lui l'attention des milieux universitaires et ecclésiastiques (il fut même reçu en audience par le pape Grégoire XVI en 1843), ainsi que des soutiens financiers qui devaient lui permettre de mener à bien son projet.
Par la suite, il voyagea au Moyen-Orient « pour retrouver si possible le véritable texte apostolique qui est le fondement de notre foi... » Il accepta les épreuves et fit de nombreux sacrifices dans la poursuite de cette œuvre.
Et c'est ainsi qu'il découvrira, en 1858 au monastère Sainte-Catherine du Sinaï, l’un des plus anciens et de plus complets manuscrits de la Bible en grec, le Codex Sinaïticus, daté du 4ème siècle.
Lors de sa première visite dans ce monastère, en 1844, après de laborieuses recherches, il avait déjà réussi à mettre la main sur des portions de la Bible, d'écriture grecque, du commencement de notre ère, et d'une valeur inestimable. Ces manuscrits, il les trouva dans la corbeille à papier de la bibliothèque du couvent !
Les moines n'avaient aucune notion du prix de ces documents, gardés dans les murs de leur cloître et allaient les jeter au feu !
"Je me réjouis de ta promesse comme celui qui trouve un grand butin" (Psaume 119.162)
Quant au Codex Sinaïticus l'higoumène du monastère chargera Tischendorf de l'offrir au Tsar Alexandre II qui, en contrepartie, prendra en charge les frais engagés pour la réalisation d'un fac-similé (4 volumes in folio).
Le manuscrit fut vendu par les soviétiques pour la somme de 100 000 livres, au British Muséum, le jour de Noël 1933.
Tischendorf avait écrit :
"L’histoire de l’église des premiers siècles, aussi bien que celle du texte sacré, contient d’abondants arguments pour répondre à ceux qui nient la crédibilité du témoignage évangélique".