19 juillet 1588. L'„Invincible“, l‘Armada espagnole de Philippe II, arrive dans la Manche, pour reconquérir l‘Angleterre (130 bâtiments, 8000 marins, 19000 soldats). Plus dure sera la chute.
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Cornelis Symons Loncke (le nom s’écrit Lonck, Lonc, Loncque ou Loncq), jouera en tant que vice-amiral de Zélande un rôle dans la défaite de « l’Invincible Armada » en apportant une flotte de 27 navires.
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Du point de vue des Provinces-Unies, il s'agissait d'empêcher les Espagnols de reconquérir les Pays-Bas du Nord. Les Néerlandais du Nord et les Anglais se trouvaient donc alliés contre les Espagnols qui gouvernaient les Pays-Bas du Sud, Flandre comprise. Élisabeth Ière d'Angleterre avait signé le « traité de Sans-Pareil » (« Nonsuch », 1585) avec les Provinces-Unies.
Quel est l'apport des marins hollandais?
"C'est leur appoint encore, en 1588, qui entraînera la défaite de l'invincible Armada" (Olivier Abel, La Flibuste protestante, Foi et Vie juin 2009, p 11)
Les marins des Provinces Unies, sont appelés les « Gueux de la mer » :
De "gueux", nom que prirent au seizième siècle les huguenots des Flandres, à l'occasion du discours peu mesuré de Marguerite de Parme, gouvernante des Pays-Bas, qui avait dit en parlant des seigneurs calvinistes que c'était des gueux qu'elle ne redoutait pas.
Et "Gueux de mer", s'est dit des marins hollandais qui armèrent à la Brielle, en 1572, pour faire la course contre les Espagnols.
Ces "Gueux de mer" sont d'une rare combativité, jouant leur vie dans un tourbillon de canonade et d'abordage ils finiront par mettre à genoux la puissance espagnole.
Ainsi, face à l'Armada, ils vont empêcher les espagnols de rejoindre les troupes du duc de Parme amassées sur le continent, en rendant impossible l’accès des espagnols à un port en eau profonde.
Dans ce but, ils firent le blocus des ports de Dunkerque et de Nieuport, sur la côte de Flandre, où se trouvaient des unités de l'armée espagnole.
Ils enlevèrent également les balises de signalisation des bancs de sable au large de la côte. De ce fait, Gravelines était par conséquent le seul port espagnol de la côte flamande accessible. Mais alors que l'Invincible Armada attendait l'armée espagnole de Flandre dans la baie de Gravelines, elle est désorganisée et plus gravement incendiée par une attaque en force de la flotte anglaise. C'est la bataille de Gravelines (1588).
Ayant échoué à débarquer une armée en Angleterre faute d'avoir pu l'embarquer, le duc de Medina Sidonia, harcelé par les attaques de Francis Drake, décida de rentrer en Espagne. Il fut contraint par l'amiral ennemi et les vents d'ouest qui s'engouffraient dans la Manche de contourner toutes les îles Britanniques par la mer du Nord, l'Écosse et l'Irlande, périlleux détour d'un mois.
Pendant que l’Espagne pleurait le sort funeste de sa flotte, l’Angleterre et les Provinces-Unies s’abandonnaient aux transports de leur allégresse. La Zélande faisait frapper une médaille d’argent avec cet exergue :
« La gloire n’appartient qu’à Dieu ».
Au revers, on voyait figurée la flotte d’Espagne, au-dessous étaient écrits ces mots :
« Elle est venue, elle s’en est retournée, elle n’est plus. »
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Après cette campagne, Cornelis Loncke s’installe à Flessingue en Zélande. Il y sera à l’origine d’un rameau familial qui donnera plusieurs officiers de marine :
-le capitaine Simon Loncke (1635-27 mars 1676), qui a été tué dans un combat singulier avec le redoutable corsaire français Jean Bart qui avait pénétré sur son navire par abordage .
-Le capitaine Cornélis Loncke qui lors de la première guerre anglo-néerlandaise, commandait le Faam (30 canons et un équipage de 110 hommes). À l'été 1652, il était avec la flotte de l'amiral De Ruyter en train de convoyer dans la Manche. Il a combattu dans la bataille de Plymouth le 26 août 1652. Il a combattu dans la bataille de Kentish Knock le 8 octobre 1652.
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Son propre cousin, l'amiral Hendrik Cornelisz. Loncke (1568-1634), captura le convoi espagnol de 1628.
Tous les trésors d'argent, d'or, de peaux, de pierres précieuses et de bois que l'Espagne collectait dans ses colonies étaient transférés à l'Espagne une fois par an, car avec eux l'Espagne payait la guerre contre la République. Cette flotte était, bien sûr, lourdement armée. Si la flotte hollandaise réussissait à mettre la main sur une telle flotte d'argent, alors le produit pourrait être utilisé pour payer la guerre contre la même Espagne. Hendrik Loncke reçut l'ordre de naviguer vers Cuba dans la mer des Caraïbes sous le haut commandement du général Piet Heyn.
Ils ont capturé la flotte transportant les trésors de cette année (1628). Bientôt ils partirent avec une vingtaine de navires. Sur ces navires réunis, il y avait 700 canons et 4000 marins. Piet Heyn était à bord du "De Amsterdam", tandis que l'amiral Loncke était sur le navire "De Hollandtsche Tuyn". Ce dernier navire avait une jauge de 400 dernières ou 800 tonnes. 130 marins s'occupaient de la navigation, tandis que 67 soldats devaient s'occuper des 12 canons en métal et 24 en fer.
Le 22 août, la flotte est arrivée au bon endroit dans la mer des Caraïbes, de sorte que si les Espagnols venaient de Vera Crux et de Carthagène, il était impossible pour les Espagnols de s'échapper vers le nord. Dans la nuit du 7 au 8 septembre, les marins découvrent aperçoivent la flotte tant attendue : 15 grands navires. L'amiral espagnol a donné quelques navires, qui ne transportaient pas une cargaison aussi riche, aux Hollandais. Il espérait s'échapper vers le port de La Havane pendant que les Hollandais étaient occupés à prendre possession des navires prisés. Mais le courant marin n'était pas en faveur des Espagnols. Piet Heyn a envoyé le vice-amiral Banckert avec 5 navires après les Espagnols. Lui et Loncke ont interrompu le vol vers La Havane. Maintenant, l'amiral espagnol Benavides n'avait d'autre choix que de fuir dans la baie de Matanzas. Là, ses grands navires s'échouèrent sur deux bancs de sable. Piet Heyn embarque avec l'amiral Loncke sur "De Hollandtsche Tuyn". Tout d'abord, le navire de l'amirauté espagnole a été pris. Un marin est monté à bord d'une corde suspendue. Un court combat s'ensuivit. Les Espagnols débarquaient déjà de précieuses cargaisons dans de petites embarcations. Benavides lui-même avait dépouillé de son uniforme d'amiral et s'était enfui à terre en civil. Il a fallu cinq jours pour rassembler et comptabiliser tous les trésors des navires. Il y avait beaucoup d'argent, mais aussi des bijoux en or précieux, de l'ambre, des croix en or... Au total, une valeur de 11 509 523 florins. Les habitants de la patrie étaient fous de joie.
Au début de 1629, la flotte arriva aux Pays-Bas. On a fêté l’exploit des deux amiraux. Ils ont reçu une médaille commémorative attachée à une chaîne en or représentant la baie de Matanzas.
