La thèse fondamentale de cette présentation est que, dans une perspective biblique, la notion de conscience et de sa liberté est liée à la situation de l’être humain devant Dieu, laquelle se définit par le début et la fin de l’histoire : la création et le jugement final. Cette double fonction proto-eschatologique et eschatologique de la conscience constitue l’être humain comme être espérant.
La liberté de conscience est donc une réalité eschatologique qui rejoint le passé et l’avenir, une réflexion sur la qualité des actes historiques de l’être humain, coram Deo . En tant qu’attribut d’une personne créée à l’image de Dieu, la conscience fonctionne dans le contexte de la théologie naturelle ; en tant que réalité orientée vers l’avenir, elle anticipe le tribunal divin, avec exonération ou condamnation.
Nous aborderons ce sujet progressivement :
- D’abord, en esquissant les variations que la liberté de conscience a subies au cours de l’histoire depuis la Reforme ;
- Ensuite, en établissant un lien entre la conscience et l’avenir historique chez Luther ;
- Puis, en indiquant la fonction eschatologique de la conscience dans la perspective de l’avenir final, avec référence à Calvin ;
- Enfin, quelques mots de conclusion.
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