La Martinique est un pays plein de soleil. Pourtant, j’y ai connu l’horreur. Mon enfance a été difficile. J’étais un garçon renfermé qui n’arrivait jamais à s’exprimer. J’avais peur du regard des autres et de ce que l’on pensait de moi. Rapidement, seul l’alcool a pu me consoler. Je me sentais alors mieux et cela me donnait un peu de courage pour affronter la vie.
Descente aux enfers
Mes parents ont divorcé pendant mon adolescence. C’est au moment où j’avais vraiment besoin de ma mère qu’elle est partie. Je suis resté avec mon père. Il buvait tellement qu’il ne pouvait s’occuper ni de moi ni de mes autres frères et sœurs. Je me suis donc retrouvé chez un demi-frère. Cela s’est révélé pire encore. J’ai subi beaucoup de violences dont des abus sexuels. J’ai sombré. J’en voulais à tout le monde, même à Dieu que je connaissais si peu. J’ai haï mon demi-frère. Je voulais sa mort car il gâchait ma vie. Je me suis de plus en plus renfermé sur moi-même. Quelque temps après, il a mis fin à ses jours. J’ai alors compris que je n’entendrais jamais ses regrets pour tout le mal qu’il m’avait fait subir. J’ai gardé une haine profonde en moi.
L’arrivée en Métropole
C’est le métro et le RER qui m’ont accueilli à Paris. La cigarette et l’alcool sont devenus mon quotidien. Je dormais dans les dépôts de train. Plusieurs fois, je me suis réveillé sans savoir où j’étais après une nuit bien alcoolisée. Le seul moment oùje me sentais bien était quand j’étais ivre mort. En effet, je ne pensais plus à rien. Mais une fois l’effet de l’alcool dissipé, je n’avais qu’une seule envie : mourir. Alors, j’ai décidé de me coucher sur les rails du métro. Mais quelqu’un, là-haut, devait avoir le regard sur moi car un copain m’a vu et m’a retiré avant que le train ne passe.
Une porte de sortie
C’est dans le cadre d’un petit boulot que j’ai rencontré Georges. Il m’a raconté son histoire, sa sortie de l’angoisse et de sa peur de mourir. La façon dont il m’a parlé de Dieu m’a touché. J’ai réfléchi et me suis dit que si Dieu l’avait tellement transformé en entrant dans sa vie, peut-être qu’il le ferait aussi pour moi. Il m’a invité à son Église le dimanche et j’ai été touché par les témoignages de vies transformées. Puis, j’ai rencontré régulièrement Georges et sa femme ainsi que le pasteur de l’Église et son épouse. J’ai découvert qui était vraiment Dieu et ce qu’avait fait Jésus son fils.
Pardon, le mot qui libère
J’ai compris que je devais demander pardon à Dieu pour toutes les erreurs que j’avais faites et pour la haine qui restait en moi. Jésus m’a pardonné, j’ai compris qu’il était mort sur la croix pour cela. J’ai senti ma vie se transformer en suivant sa route. J’ai aussi pu pardonner à ma mère de m’avoir abandonné et à mon demi-frère pour tout le mal qu’il m’avait fait. J’ai été libéré de la peur du regard des autres.
J’ai aussi eu la tristesse de voir partir ma compagne à cause de la maladie. Mais, plutôt que d’en vouloir à Dieu, j’ai cherché la consolation en lui.
Disciple à 100 %
J’ai voulu confirmer mon engagement envers Dieu devant tout le monde en me faisant baptiser. Je voulais que l’Église le voie, mais aussi mon entourage et même les puissances célestes. Aujourd’hui encore, je veux appartenir entièrement à Dieu. Je continue à venir régulièrement au culte le dimanche et dès que je comprends une vérité, je la mets en pratique. Cela change immédiatement quelque chose dans ma vie ! C’est extraordinaire.
J’ai une famille !
J’ai beau être orphelin sur terre, Dieu continue à prendre soin de moi comme un père. Il me protège, il s’occupe de ma vie professionnelle et il m’a trouvé un appartement près de l’Église, comme je le voulais. En plus, il me fait le cadeau aujourd’hui d’une épouse avec qui je vais me marier en octobre. Je veux vraiment le remercier de m’avoir sorti des ténèbres. C’est un Père merveilleux qui est bon et tellement patient envers moi. Je veux remercier aussi tous les frères et sœurs de l’Église qui ont prié pour moi.
C’est incroyable comme une conversation avec quelqu’un peut changer complétement une vie, surtout quand il y a Dieu derrière.
Oserez-vous parler de ce que Dieu a fait pour vous ?
Psaume 19.13-15
Qui peut discerner tous ses faux pas ?
Pardonne-moi les péchés dont je n’ai pas conscience.
Garde aussi ton serviteur des pensées d’orgueil :
qu’elles n’aient sur moi pas la moindre emprise !
Alors je serai intègre, innocent de grandes fautes.
Veuille agréer mes paroles,
et la méditation de mon cœur,
ô Seigneur, mon Rocher, mon Libérateur.