En 2015, j’ai 46 ans. Je travaille alors pour un entrepreneur qui achète, restaure et loue des appartements. Il obtient un chantier inhabituel : une église. En fait, il s’agit d’un hangar qu’il faut aménager pour une Église évangélique. L’endroit est sombre et sale. Bien que je sois habitué à ce type de travail (isolation, cloisons, plafonds…), je sens que ce chantier sera différent.
Des relations inhabituelles
Les travaux commencent. Les responsables de l’Église et moi nouons des liens au fur et à mesure que nous nous croisons sur le chantier. Ce n’est pas eux qui me parlent de Dieu, c’est plutôt moi qui commence à leur poser des questions. Avec Juan, mon gentil collègue péruvien, nous sommes invités à manger avec eux de temps en temps, et je note une hospitalité sincèrement gratuite dont je n’ai pas l’habitude. Je fais aussi la découverte de la prière. Je recommence à avoir confiance en l’être humain, une bienveillance, une bonne humeur, la paix.
Une révélation choc
À cette époque, je fumais comme un pompier, trois paquets par jour. Un tiers de mon salaire disparaissait en fumée chaque mois. Cela faisait vingt ans que je ne pouvais pas m’en passer malgré tous les désagréments que cela me causait.
Un jour, alors que je me trouve dans le bâtiment tout en haut sur la nacelle, je regarde en bas et je vois alors quelque chose auquel je n’avais jamais prêté attention : le sol est jonché de mes mégots de cigarettes. Une véritable constellation ! Quelque chose me touche à ce moment-là, quand je vois tous ces gens qui marchent dessus.
Une prière exaucée instantanément
Seul, sur cette nacelle, tout en haut, je fais alors ma première prière : « Seigneur, si tu existes, fais que je n’aie jamais fumé ! » Ces paroles spéciales, si courtes, me surprennent moi-même. Toujours est-il que mon besoin de fumer a disparu à l’instant même où j’ai terminé de prier ! Dieu m’a révélé ce jour-là sa puissance, et le voile s’est déchiré à cet instant.
Je ne reprends pas de cigarette de la journée jusqu’au soir. Même chose en rentrant chez moi jusqu’au coucher : pas même l’idée de fumer ! L’odeur du tabac froid sur moi et mes vêtements, que je ne sentais même plus depuis déjà bien longtemps, parvient de nouveau à mes narines et me soulève le cœur. Je jette les cendriers pleins à ras bord, les paquets, les briquets, les allumettes… je nettoie et aère tout. Délivré de cet esclavage, mes finances remontent.
Une nouvelle vie
Après avoir prié avec le pasteur, je donne mon cœur au Seigneur Jésus qui m’a délivré. Je dépose symboliquement à ses pieds l’armure que je m’étais forgée à cause des souffrances de mon existence. Je n’ai plus qu’une envie : servir Dieu !