Nous sommes en 1954 dans le Sud de l’Italie et j’ai 28 mois. À cette époque, il fallait aller chercher de l’eau à la fontaine du village, et c’est par ce biais que j’ai été atteinte de la poliomyélite.
Des hospitalisations à la rééducation
Hospitalisée dans des hôpitaux tenus par des religieuses, ma mère a été montrée du doigt car on croyait que ma maladie était due à un péché. Puis nous avons émigré en région parisienne. J’ai été placée deux ans dans un centre de la Croix Rouge où la notion de « péché » a été remplacée par celle de « redressement ». La polio déforme en effet beaucoup le corps. Mais le mot « redressement » était aussi pris dans le sens de l’éducation, discipline plutôt militaire. C’est là que j’ai appris à marcher toute seule sans cannes et sans appui.
Combattre les « impossibles » en les rendant « possibles »
J’ai très vite appris à...