Enfant, j’allais à l’église le dimanche mais il n’y avait que la sono et l’animation qui me plaisaient. C’est dans des rassemblements de jeunes où l’ambiance et la musique étaient très dynamiques que j’ai commencé à vivre ma foi.
De la foi à la prison
À 28 ans, j’ai commis un grave délit qui m’a conduit en prison. J’ai été placé en quartier d’isolement pendant les premières années de détention. Je restais en cellule pendant 22 heures sans voir personne. À cette époque, seule, une femme, l’aumônier de la prison, venait me voir en cellule et discuter avec moi.
Plus tard, deux ou trois personnes de mes relations d’église m’ont rendu visite de temps en temps, mais il m’arrivait de passer plusieurs semaines sans sortir de ma cellule, surtout en été lorsqu’il y avait moins de personnel à cause des congés. J’avais besoin d’aide et de soutien au milieu des hurlements, de la violence et de l’isolement, mais je ne les trouvais pas toujours.
De la prison au salut
J’ai alors voulu en finir avec la vie. Ce jour-là, le Seigneur m’a sauvé. L’aumônier de la prison s’est senti poussée à venir me voir alors que ce n’était pas son jour de visite. Elle ne savait pas pourquoi, mais Dieu, lui, le savait. Après avoir parlé avec elle, au lieu de supprimer ma vie, j’ai décidé de la donner à Jésus-Christ et de me faire baptiser.
Mon meilleur ami a accepté d’être mon parrain de baptême et ma mère a pu être présente elle aussi.
Merci à ma mère
Lors d’une permission, ma mère et moi avons pu aller chez mon ancien pasteur à plusieurs centaines de kilomètres de là. Ma mère n’avait jamais fait de telles distances en voiture, mais le Seigneur nous a gardés.
Je suis reconnaissant au Seigneur que ma mère ait eu la force de venir me voir pendant ces douze an¬nées de détention, même si elle vivait loin de mon centre pénitentiaire. De plus, être enfermée dans le parloir était une épreuve pour elle qui souffre de claustrophobie.
Merci à Dieu
La détention est par moments très dure à supporter. C’est souvent compliqué, mais le Seigneur est toujours à mes côtés. Les longues années de détention, le manque d’exercice et l’alimentation servie en milieu carcéral ont fait que j’ai pris beaucoup de poids et ça m’incommode.
Aujourd’hui, je suis reconnaissant car, après plusieurs demandes, j’ai pu être transféré dans un centre où je peux trouver à côté une nourriture plus diététique ; je mange mieux, j’ai perdu du poids et je me sens un peu mieux.
Le Seigneur m’a toujours soutenu et protégé. Il est toujours à mes côtés. Je suis son enfant.