Je suis née en Slovénie, dans une famille athée où le mot « Dieu » était étranger. Nous avions appris que ce qui existe, c’est ce que nous voyons, entendons, touchons ou mangeons ici et maintenant. Le reste n’existe tout simplement pas. Mais moi, je ne pouvais me résoudre à l’idée qu’après la mort, il n’y avait plus rien. J’avais peur de mourir et de ne plus exister.
Abusée par mon grand-père
Mes grands-parents habitaient près de la frontière italienne. Ma sœur et moi y passions nos étés. À cette époque en Italie, on pouvait acheter tout ce qu’on ne trouvait pas chez nous : du Nutella, du parmesan, des cahiers… La vue des cahiers que possédaient les habitants de la région côtière — ils avaient des permis de passage — me faisait saliver. Mon grand-père me promettait de m’en acheter. Chaque soir, il se glissait dans mon lit et prenait ma main pour la poser sur son sous-vêtement dégoûtant. J’avais honte de le laisser faire et de ne rien dire. J’éprouvais un profond dégoût. J’ai obtenu...
Informations complémentaires
*Des années après, en regardant un documentaire sur les troubles alimentaires, j’ai été très surprise d’apprendre que l’abus sexuel pouvait entraîner des dépendances.
La Slovénie est un pays d’Europe centrale d’environ deux millions d’habitants, au carrefour des principales cultures européennes. Sa capitale est Ljubljana. Elle est la première république à avoir fait sécession de la Yougoslavie et le premier pays de l’ancien bloc communiste à intégrer la zone euro.