Mon père était le genre d’homme qui me répétait sans cesse de faire ce qu’il disait. Par contre, il ne fallait pas faire ce qu’il faisait.
Coup de foudre
À 17 ans j’ai rencontré Kelly. J’ai appris ce que c’était d’aimer et d’être aimé. Un jour, mes parents sont entrés dans ma chambre. Mon père nous a regardés et m’a dit : « Ici ce n’est pas un hôtel où l’on vient et part à sa guise. Soit tu restes ici, mais tu dis au revoir à Kelly, soit tu pars avec elle mais tu ne reviens plus. »
J’ai pris mes vêtements dans un sac à dos et je suis parti. Peu après, grâce à plusieurs amis, Kelly et moi avons commencé à lire la Bible et à l’étudier, mais nous n’étions pas prêts à respecter son enseignement sur le mariage. Nous avons continué notre vie commune sans rien changer.
Dépression et excès
Nous nous sommes finalement séparés après une dizaine d’années. Pour moi, ce fut la fin de mon monde. J’ai fait cinq à six mois de dépression. Je suis alors retourné auprès de ma famille en Anjou.
Comme je ne supportais pas qu’elle voie ma tristesse, je suis parti sur Toulouse. J’y ai trouvé un poste de responsable de production en Chef boulanger-pâtissier. Je me suis énormément investi. J’ai ainsi remonté la pente. Au bout de six mois, on m’a donné un plus gros magasin, puis j’ai évolué en devenant formateur de magasin.
J’avais tout pour être heureux : l’argent, une magnifique moto, un très bon travail, une belle notoriété… L’apéro étaitmon quotidien, j’ai eu plusieurs aventures avec des filles, je consommais différentes drogues, mais je n’étais toujours pas épanoui. Je dormais peu et sortais beaucoup, malgré mes 60 heures de travail par semaine.
Deux avertissements
Une grosse crise m’a pris un matin dans le laboratoire au magasin. Impossible de reprendre mon souffle. Il a fallu qu’un ami boulanger me dégage les voies respiratoires par un massage.
Malgré cet avertissement, j’ai repris de plus belle mon rythme effréné après quinze jours d’arrêt.
Un peu plus tard, j’ai été frappé par une grosse douleur à la poitrine. Le SAMU m’a annoncé que j’avais fait une bradycardie : mon rythme cardiaque était descendu en dessous de 50 battements par minute.
Une expérience unique
J’ai appelé mes parents car je me voyais partir. Ils ont prié pour moi avec leurs amis. C’est alors que j’ai été envahi par une sensation que je n’avais jamais connue. En un instant, je n’ai plus ressenti aucune douleur. Une paix s’est installée en moi, un amour que je ne connaissais pas m’a comblé. Dieu m’avait fait grâce. Dès le lendemain je suis allé au travail.
Le mardi soir suivant, je me suis rendu à l’église de mon quartier. Le message parlait de la vanité du monde. Il m’a particulièrement touché car j’étais concerné à 1000 %. J’y suis retourné régulièrement, y compris en semaine. L’Esprit de Dieu est venu à moi et m’a guidé, il est devenu mon rocher, mon soutien dans mon quotidien.
Dieu est devenu mon Dieu
Jésus, mon sauveur, m’a guidé pour me séparer de ce qui faisait ma vanité : ma belle moto, mon amour de l’argent, ma notoriété au travail…
Mes proches et moi nous nous sommes demandé pardon pour tout le mal que nous avions pu nous faire, par nos paroles ou par nos actes.
J’ai compris que je devais et pouvais commencer une vie nouvelle avec Dieu. Il oriente désormais tous mes choix, y compris professionnels.
« Je te remercie mon Dieu au nom de Jésus de m’avoir préservé, d’avoir fait de moi ton fils et gardé dans ta grâce. »