Habituellement, on organise des conférences pour traiter du problème des dépendances.
Pourquoi proposer une fête ?
C’est simple. Ce sont surtout les spécialistes qui se rendent aux colloques sur les addictions. Nous, nous voulons atteindre les gens vraiment concernés par ces fléaux que sont le tabac, l’alcool, les jeux d’argent, les drogues, le multimédia... À chaque fois, nous touchons entre 1.000 et 3.000 personnes.
Que proposez-vous au juste ?
C’est une journée festive avec stands, expositions, animations, films, démonstrations, jeux, spectacles, cadeaux... Nous créons deux types de parcours :
• Un fil rouge pour les enfants
Chaque enfant doit passer par différents stands afin de faire valider sa carte.
Une lettre est ajoutée à chaque passage, une phrase-clé est alors mise en évidence.
« Quand on me propose de l’alcool, du tabac ou de la drogue, je dois SAVOIR DIRE NON ! »
• Des cartes chance à partir de 16 ans
Il suffit de passer par huit stands destinés aux familles ou uniquement aux adultes. Au terme du parcours, la carte est remise au stand évaluation et pourra participer au tirage au sort en fin de journée. De nombreux lots sont à gagner tels que vélo VTT ou bien robot de cuisine.
Avec qui ?
Nous prenons contact avec les acteurs locaux et départementaux qui travaillent dans le domaine des addictions, tant dans la prévention que dans la prise en charge. Municipalités, conseils généraux et bien d’autres institutions sont partenaires.
Avant l’événement, nous contactons chaque association caritative des environs. Nous lui proposons d’offrir des cartons d’invitation aux familles en difficulté, ou qu’elles estiment les plus fragilisées par les dépendances. Les plus beaux cadeaux sont préalablement mis de côté pour les enfants de ces familles.
Quels sont vos objectifs ?
– Prévenir la dépendance. C’est tellement mieux de détourner un jeune d’une consommation abusive que de tenter de le traiter quand il est devenu accro.
– Réduire la consommation des substances addictives.
– Augmenter l’information dynamique. C’est pour cela que nous adaptons nos moyens aux publics que nous ciblons (enfants, jeunes, adultes...).
– Maintenir le lien social au sein des populations concernées.
Qu’est-ce qui vous fait le plus plaisir dans cet événement ?
Beaucoup de choses en fait. En voici quelques-unes :
• Nous attirons un public nombreux.
• Nous atteignons vraiment les familles les plus fragilisées.
• Nous permettons la rencontre des professionnels de santé avec des gens qu’ils ne voient pas toujours. Il arrive que pendant que les enfants jouent, les parents entrent discrètement en contact avec un partenaire santé.
• Nous favorisons des liens au sein de la famille. La majorité des stands peuvent se jouer en famille. Ceci permet ainsi aux parents de partager ensuite sur des thèmes qu’ils n’abordaient jamais avec leurs enfants.
• Nous mettons en relation tous les acteurs : les associations caritatives, de quartier, de santé, les bénévoles, les professionnels...
• Nous sensibilisons sans culpabiliser. Tout cela pour un budget minime car l’événement s’appuie sur des bénévoles et sur un matériel essentiellement réutilisable.