Chacun pressentait que nous n’étions pas à l’abri de nouveaux attentats, mais qui pouvait imaginer qu’ils prendraient ces formes ?
Quoi qu’on en dise, ceux qui ont commandité ces actes criminels ont atteint une partie de leurs objectifs. N’a-t-on pas dû supprimer des fêtes et événements par crainte d’autres actions terroristes ?
Ils ont également réussi à entraîner nos autorités à prendre des mesures sécuritaires, et parfois discriminatoires, au détriment de cette liberté que nous revendiquons.
Ce n’est pas seulement la crainte qu’ils sèment, mais aussi des graines de haine à l’encontre d’une partie de la population. Tout le monde n’est pas armé pour résister aux amalgames, encore moins quand ce sont nos politiciens qui montrent le mauvais exemple. Le mal est fait : des gens sont stigmatisés alors qu’ils sont, eux aussi, d’abord des victimes.
Le savez-vous ? Jésus-Christ a résumé l’enseignement de toute la Bible en deux commandements : « Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être et de toute ton intelligence », et « Tu dois aimer ton prochain comme toi-même ».
Reconnaissons-le : ces ordres ont un caractère « impossible ». Même le deuxième : plus nous tentons d’avancer sur ce chemin, et plus nous prenons conscience de nos limites et de nos échecs. N’est-ce pas utopique de toujours faire aux autres ce qu’on aimerait qu’on nous fasse ?
Cependant, quand on réunit ces deux commandements comme Jésus l’a fait, nous recevons une aide incomparable. Le Christ ne délivre pas seulement des addictions dont il est question dans ce numéro, il libère aussi de la haine et de la peur qui nous habitent. À sa suite, nous devenons capables, avec lui, de ce qui nous était impossible autrefois. Certes, le chemin demeure long, mais c’est bien d’amour vrai que tous les hommes ont besoin.
Georges Mary