C’est le soir. Jésus est mort, crucifié quelques jours plus tôt. Ses disciples se sont barricadés car ils ont peur de subir le même sort. Il y a trois ans, ils avaient tout quitté pour le suivre mais voilà qu’ils sont maintenant seuls, livrés à eux-mêmes. Ils sont complètement perdus.
Une visite surprise
Le matin, quelques femmes ont bien trouvé son tombeau vide. Étonnant ! Pierre, l’un d’eux, a couru pour aller vérifier sur place. Puis deux hommes sont venus tout excités à Jérusalem ; ils ont prétendu que Jésus avait marché plusieurs kilomètres avec eux. Les disciples sont troublés. Ils ne savent plus que penser.
Soudain, surprise ! Ils n’en croient pas leurs yeux ! Voilà que Jésus se trouve au milieu d’eux dans cette pièce fermée à clé.
Les voyant dans cet état, Jésus les interroge et les rassure :
« Pourquoi êtes-vous troublés ? … Regardez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ! Touchez-moi et regardez-moi ! Un esprit n’a pas de corps, et moi, vous voyez que j’en ai un ! » En disant cela, il leur montre ses mains et ses pieds. Les disciples sont pleins de joie et très étonnés, ils n’arrivent pas encore à croire. Alors Jésus leur demande : « Est-ce que vous avez ici quelque chose à manger ? »
Ils lui donnent alors un morceau de poisson grillé que Jésus prend et mange devant eux. Cette fois, ils ne peuvent plus douter : c’est bien leur Maître qui est là et qui leur parle.
Une mission pas si secrète que cela
C’est alors que Jésus leur rappelle ce qu’il leur avait déjà dit et répété plusieurs fois. Enfin, ils commencent à comprendre que les prophètes dans la Bible avaient annoncé bien à l’avance la mort et la résurrection du Messie. Et ce Messie, c’est bien lui, Jésus ! II ajoute que les Écritures Saintes avaient aussi prédit qu’en son nom « On annoncera à tous les peuples… : Changez votre vie, et Dieu pardonnera vos péchés ! ». Voilà donc ce dont il faudra qu’ils témoignent partout dans le monde.
On l’a bien compris. Jésus ne leur demande pas de bâtir des cathédrales, de fonder une religion ni même de changer la société. Non, il leur confie un message qui vise l’être le plus intime car il interpelle la conscience de chacun et sa conduite personnelle.
Changez votre vie
Jésus a toujours clairement annoncé la couleur. Pour lui, le vrai problème de l’homme n’est pas la société mais son cœur. Son verdict est sans appel : « C’est du cœur de l’homme que viennent les mauvaises pensées qui le poussent à tuer, à commettre l’adultère, à agir de façon immorale, à voler, à prononcer de faux témoignages et à dire du mal des autres ».
C’est pour cela qu’il appelle tous les hommes à une sérieuse prise de conscience, à un changement radical… à une repentance sincère.
Mais le message que Jésus confie à ses disciples est aussi accompagné d’une promesse.
Dieu pardonnera vos péchés
Si Jésus a placé bien haut la barre de ses exigences, il a sans cesse aussi annoncé le pardon. En particulier pour ceux qui venaient à lui après avoir mené une vie dissolue. De quel droit l’a-t-il fait ?
La réponse se trouve dans le dernier repas qu’il a pris avec ses disciples, juste avant de mourir. Ce soir-là, Jésus a pris une coupe de vin qu’il leur a donnée en disant : « Buvez-en tous. Oui, ceci est mon sang, le sang de l’alliance de Dieu. Il est versé pour un grand nombre de gens, pour le pardon des péchés ».
En d’autres termes, Jésus anticipait sa mort. Il savait qu’il était venu pour offrir sa vie à la manière des sacrifices d’animaux pratiqués dans le temple de Jérusalem. Il s’apprêtait à offrir sa vie innocente à la place de celles des coupables.
Pas que des mots
C’est ainsi que Jésus a résolu le problème n°1 de l’homme : le mal qui le ronge depuis toujours. Il l’a porté sur la croix et peut donc offrir un plein pardon à quiconque le lui demande.
Mais le témoignage de l’Évangile va encore plus loin car Jésus n’est pas resté dans la tombe. Sa victoire sur la mort nous permet de réaliser que son sacrifice a été accepté. C’est ainsi que ses toutes dernières paroles qu’on trouve dans l’Évangile sont : « J’ai reçu tout pouvoir au ciel et sur la terre. Allez chez tous les peuples pour que les gens deviennent mes disciples. Baptisez-les au nom du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. Apprenez-leur à obéir à tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde ».
Y a-t-il plus beau message que celui-là ?
C’est pas moi, c’est les autres
Il arrive que la justice des hommes condamne un innocent. C’est terrible.
Il arrive aussi, assez souvent d’ailleurs, que ceux qui se retrouvent en prison se disent innocents. À leurs yeux, ils n’ont rien fait pour mériter de s’y retrouver.
En fait, chacun de nous a une fâcheuse tendance à accuser les autres : parents, patron, société…pour se justifier. Nous croyons-nous vraiment si irréprochables que cela ?
En fait, si nous nous regardions lucidement, nous verrions que les racines du mal que nous dénonçons si facilement chez les autres sont en nous également.
Certes, il y a des hommes et des femmes dont le comportement est plus coupable que d’autres, mais ne faut-il pas être réaliste ? Qui pourrait prétendre qu’il ne tombera jamais ? Qui peut-être certain que s’il avait connu la même enfance que bien des condamnés, il ne se retrouverait pas de leur nombre aujourd’hui ?
« Que celui qui n’a jamais péché jette le premier la pierre » a dit Jésus.
Le vrai réalisme, c’est de constater que notre cœur, lui aussi est vicié par le péché. Inutile de pointer les autres du doigt car c’est nous que nous dénonçons en même temps.
La Bible le dit clairement : « Il n’y a pas de juste, pas même un seul » et encore « tous ont péché ». C’est pour cela que chaque être humain a besoin de pardon.
Heureux celui qui le reconnaît et qui accepte celui que le Christ lui propose !