Si vous êtes prêt à faire un investissement de 1,90 € pour vivre une aventure extraordinaire, je vous invite à acheter une Bible premier prix et à prendre trois stylos surligneurs.
En bleu, surlignez tous les passages des évangiles où Jésus enseigne ou dialogue avec différentes personnes. En jaune, surlignez tous les passages où il se déplace d’un lieu à l’autre. Et en rose, surlignez toutes les mentions de ses activités étonnantes, comme les miracles et surtout les guérisons. C’est une expérience « flash » car votre Bible va devenir tricolore, tellement on peut résumer toute l’activité de Jésus de cette façon : Jésus enseigne, Jésus marche, Jésus guérit.
Des découvertes surprenantes
Vingt-cinq guérisons différentes sont mentionnées, dont parfois plusieurs personnes dans un seul récit, l’histoire des dix lépreux par exemple. Matthieu et Luc en répertorient vingt, Marc en cite dix-huit, et Jean en mentionne sept. Il s’agit de guérisons miraculeuses, car bien sûr Jésus n’était pas médecin. Il ne fournissait pas de médicament, ou d’indication thérapeutique comme on l’entend aujourd’hui. Pourtant, ces guérisons ont souvent lieu dans un cadre qui rappelle le dialogue que nous avons avec un médecin. À cette différence près que Jésus ne demande pas « De quoi souffrez-vous ? », mais demande souvent « Que veux-tu que je fasse ? » Pour lui comme pour ses contemporains, une maladie n’est pas seulement quelque chose de physique, lié à un déséquilibre de la mécanique du corps.
Guérir mon corps et mon âme
Une maladie, c’est tout un ensemble : quand je suis contraint d’admettre que mon corps est malade, mon âme « entre en maladie », elle aussi. Tout mon être est engagé, mon corps, mon âme et mon esprit. Et chacun sait combien la mobilisation de mon mental peut être importante pour favoriser la lutte contre la maladie. Ce n’est donc pas que mon corps qui souffre, c’est tout mon être qui est en souffrance. C’est tout mon être qui peut entrer en combat. D’ailleurs, quand Jésus opère un miracle de guérison, il emploie souvent un verbe qui veut dire en même temps : « tu es guéri », mais aussi « tu es sauvé, relevé, restauré ». C’est ce que nous fait redécouvrir l’Évangile : il ne suffit pas d’être en forme physique ; nous avons besoin d’un esprit sain dans un corps sain. Les deux vont de pair. Certains disent même : « Nous avons besoin d’un Esprit Saint dans un corps saint »…
La vraie Vie
Nous avons besoin que Dieu nous renouvelle en profondeur, plus que de raccourcir nos maladies ou de nous faire croire à une société où plus personne ne serait malade… Parce que quand Jésus guérit — et l’esprit du Christ continue à guérir même depuis que Jésus n’est plus présent physiquement dans le monde — quand Jésus guérit, il vient manifester le cœur du sens même de sa venue. La direction de la vie ce n’est pas : « Je suis vivant et un jour je serai mort », mais le contraire : « Je suis mort ou comme mort, et Dieu me fait entrer dans la vraie Vie ». C’est fort !