Jésus a-t-il réellement vaincu la mort ? S’est-il relevé immortel ?
Ces questions sont cruciales car c’est toute la foi chrétienne qui en dépend. Nous en traiterons quelques-unes.
Jésus est-il vraiment mort ?
Depuis longtemps, certains ont contesté que Jésus soit mort crucifié. C’est ce que le Coran fait en suggérant que c’est quelqu’un qui lui ressemblait qui a été effectivement crucifié (Sourate 4.156-157). Le témoignage des témoins évangéliques est formel : c’est bien lui. Ses dernières paroles sur la croix en témoignent. De plus, elles sont en parfaite cohérence avec son enseignement et ce qu’il avait lui-même annoncé concernant sa mort prochaine.
D’autres prétendent que Jésus a été drogué ou qu’il s’est évanoui sur la croix, sous l’effet de la douleur et de l’épuisement. L’air frais du tombeau l’aurait ramené à la conscience. Supposer une telle chose revient à nier les descriptions très précises de l’agonie de Jésus et des tortures qu’on lui a infligées. Le coup de lance du soldat romain dans son côté l’aurait de toute manière achevé s’il lui restait encore un semblant de vie.
Son tombeau était-il bien vide ?
Ce jour-là, tout le monde a été surpris. La supercherie n’est pas plausible.
Les récits du tombeau vide que nous lisons dans les quatre évangiles sont le fait de témoins oculaires. Comme tous les témoignages, il reste quelques zones d’ombre : combien de femmes se sont rendues au tombeau ? Dans quel ordre précis les événements se sont-ils passés ? Mais ce sont des détails, car ce qui frappe dans ces récits, c’est leur parfaite cohérence face à un événement qui dépasse tout ce que les participants auraient pu imaginer.
Selon le récit que l’on trouve dans l’évangile selon Jean, alors qu’il fait encore sombre, Marie de Magdala et quelques autres femmes se rendent au tombeau le premier jour de la semaine. Elles avaient bien repéré le lieu du tombeau le vendredi soir, avant que le sabbat commence à la tombée de la nuit. Joseph d’Arimathée et Nicodème, deux disciples clandestins, y avaient déposé le corps de Jésus après l’avoir enveloppé de linges funéraires imbibés d’une quantité importante de myrrhe et d’aloès. Après la journée de repos hebdomadaire, dès avant l’aube, les femmes apportent d’autres huiles aromatiques pour embaumer le corps de Jésus. Et… surprise ! La grosse pierre qui fermait l’entrée du sépulcre avait été ôtée. Marie court l’annoncer aux disciples, et leur dit : « On a enlevé le Seigneur de la tombe, et nous n’avons aucune idée de l’endroit où on l’a mis. » Pierre et Jean courent à leur tour et constatent que le tombeau est vide, que les linges y sont toujours, et (fait surprenant) que le linge qui entourait la tête de Jésus était toujours enroulé.
Quelle explication possible ?
Mais qui est ce « on » qui aurait enlevé le corps ? Certainement pas les disciples : l’étonnement des douze devant le tombeau vide est remarquable. Ils ne s’attendaient pas à la disparition du corps de Jésus.
Peut-être des pilleurs de tombeaux ? Dans l’antiquité les sépulcres des personnes fortunées étaient souvent visités : après tout 30 kilogrammes d’aromates se revendent facilement. Mais non, les linges sont toujours là, c’est le corps qui est parti. Alors s’agit-il d’un coup des autorités ? Non, cela est également exclu. Les pouvoirs publics craignaient la supercherie. Ils voulaient empêcher les disciples de voler le corps afin de prétendre que Jésus soit ressuscité. Les responsables religieux juifs avaient demandé au gouverneur romain, Pilate, de poster un corps de garde devant le tombeau, et ils sont allés jusqu’à apposer des scellés sur la pierre en présence de la garde.
Il ne reste plus que l’extraordinaire
Qu’est-ce qui s’est passé pour expliquer que la pierre n’était plus devant l’ouverture du sépulcre ? Le témoignage des soldats confirme celui des femmes : il s’était produit un tremblement de terre et un ange avait roulé la pierre. Les autorités juives ne pouvaient laisser circuler cette nouvelle, et ils ont acheté le silence de ces militaires. Ceux-ci devaient raconter que les disciples avaient volé le corps pendant qu’ils dormaient. Seulement il fallait des garanties de la part des chefs des prêtres car les gardes risquaient gros devant un tribunal militaire. Les prêtres leur déclarent donc : « Si jamais l’affaire venait aux oreilles du gouverneur, nous saurons lui parler et faire le nécessaire pour que vous n’ayez pas d’ennuis. »
Tous ces témoignages vont dans le même sens. Chacun parle bien dans sa logique et selon son vécu. Et chacun confirme indirectement le témoignage des autres. De ce fait, toutes les explications normales, raisonnables s’excluent tour à tour. L’ange qui avait roulé la pierre a dit aux femmes : « Je sais que vous cherchez Jésus, celui qui a été crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité. » Il n’est pas ici, tout le monde est d’accord sur ce point. Mais où est-il ? Les disciples vont bientôt le savoir, car le Christ ressuscité va apparaître devant eux…
Remettons les pendules à l’heure
Certains prétendent que la résurrection de Jésus est un événement spirituel qui se serait réalisé dans le cœur des disciples et qui se renouvellerait aujourd’hui dans celui des croyants. Tout au contraire, les compagnons de Jésus ont maintes fois insisté pour dire qu’ils l’avaient vu après sa résurrection. Ils ont même mangé avec lui. Il les a même invités à le toucher. L’apôtre Paul précise : « Le Christ est mort pour nos péchés… On l’a mis au tombeau, et le troisième jour, Dieu l’a réveillé de la mort… Il s’est montré à Pierre puis aux douze apôtres. Ensuite, il s’est montré à plus de 500 frères et sœurs à la fois. Presque tous sont encore vivants, quelques-uns sont morts. Ensuite, il s’est montré à Jacques, puis à tous les apôtres… »
Pourquoi remettrions-nous aujourd’hui en question le témoignage de ceux qui l’ont rendu au péril de leur vie ?