Aimer sa ville et ne pas vouloir la quitter est monnaie courante. La plupart du temps pour des raisons très terre à terre : l’habitude et la peur de l’ailleurs. On est né là, on y a son emploi et son logement. Cet amour-là semble un peu suspect... Mais on peut aussi aimer sa ville pour ses très nombreux atouts, qui nous hypnotisent en quelque sorte : elle ne manque pas de terrasses alléchantes, de promenades bucoliques ni de bâtiments exceptionnels.
Pas deux villes semblables
On aime sa ville parce qu’elle est unique ! Surtout qu’elle ne laisse pas remodeler son centre-ville selon des schémas passe-partout et identiques à tant de villes construites sans imagination, presqu’à la chaîne avec, par exemple, partout les mêmes enseignes commerciales. On lui souhaite au contraire de garder sa personnalité, son âme ! C’est cela qu’on aime dans une ville ! On apprécie de se perdre dans ses rues pittoresques, arpenter sa grande avenue, respirer son « atmosphère » qui a un je-ne-sais-quoi de bien particulier, se poser au centre de sa grande place et contempler plusieurs siècles d’histoire humaine.
Que de possibilités !
On aime également sa ville parce qu’elle est un lieu de brassage social. Elle nous offre des possibilités uniques de rencontres avec des personnes de toute race, de toute origine sociale, de tout âge. Autant de personnes qu’on n’aurait jamais dû rencontrer sans elle ! On aime la ville parce qu’elle nous offre une palette inégalée de choix en tout genre : choix de vie, choix éducatifs, philosophiques et religieux. On peut se faire une opinion et choisir après réflexion.
Rien n’est définitivement acquis
Mais la ville la plus aimée n’est pas parfaite ! Et l’amour n’est pas aveugle. La ville aimée doit aussi lutter au quotidien contre la solitude de ses habitants, la pression immobilière de nombreux quartiers, l’in- sécurité, la pauvreté. Nous lui gardons cependant notre amour avec l’espoir qu’elle pourra se développer harmonieusement sur le plan humain et structurel, qu’il est possible d’en faire une ville agréable à vivre, à penser et à rêver.
Aussi, nous ne baissons pas les bras et nous essayons de participer à cette construction.