Je touche du bois
Il paraît que les Perses et les Égyptiens de l’antiquité pratiquaient déjà le geste de toucher du bois par superstition. Les premiers pensaient ainsi se mettre sous la puissance protectrice d’Atar, le génie du feu, tandis que les seconds croyaient que le bois diffusait une forme de magnétisme bénéfique.
Au Moyen Âge, les chrétiens disaient que l’habitude de toucher du bois venait de ce que le Christ avait été sacrifié sur une croix en bois. Toucher du bois était donc une forme de supplication ou de prière pour se protéger de l’adversité.
Et aujourd’hui ? Plus personne ne pense à ces explications mais beaucoup de gens continuent à utiliser l’expression et à faire le geste.
Certains le font avec humour, en se touchant la tête par exemple, mais il est vrai aussi que les idées superstitieuses ne sont jamais très loin. Même dans notre monde qui se veut rationnel.
La paille et la poutre
Beaucoup ont remarqué à juste titre que plus une personne est rapide à juger et critiquer, plus il y a des chances qu’elle ait un problème avec le défaut qu’elle voit si bien chez les autres.
C’est aussi ce qu’on peut comprendre de ces pro- pos quand il est dit dans l’Évangile : « Pourquoi regardes-tu le brin de paille qui est dans l’œil de ton frère, alors que tu ne remarques pas la poutre qui est dans ton œil ? Comment peux-tu dire à ton frère : “Mon frère, laisse-moi enlever cette paille qui est dans ton œil,” toi qui ne vois même pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, enlève d’abord la poutre de ton œil et alors tu verras assez clair pour enlever la paille de l’œil de ton frère ». (Luc 6.41).
Non sans finesse ni un brin d’humour, Jésus nous fait ainsi gentiment remarquer que nous devrions commencer par faire le ménage chez nous avant de vouloir le faire chez les autres. N’est-ce pas la vérité ?