Décembre est un mois stressant pour bien des enfants! Seront-ils assez sages pour mériter les cadeaux du Père-Noël? Certains adultes mettent en effet une telle pression sur leurs enfants, sans doute pour espérer obtenir un peu de tranquillité... Et les petits de faire le forcing des bonnes actions en session de rattrapage afin de décrocher leur brevet de bons enfants.
Mais quand ils découvrent que malgré toutes les bêtises qu’ils ont faites au cours de l’année, les cadeaux sont toujours au rendez-vous, ils doivent se dire que Noël est synonyme d’amnistie ou d’amnésie. Le Père-Noël doit sûrement ressembler à leurs grands-parents qui les prennent toujours pour des anges.
Ce qui est étonnant, c’est que ce petit chantage semble continuer à fonctionner une fois devenus adultes. Est-ce un reliquat de notre petite enfance? Ce serait comme une façon de se convaincre qu’un coup de peinture suffit à donner une seconde vie à notre existence. Ne nous parle-t-on pas de la fameuse «trêve de Noël»? Et c’est reparti comme en 14, quand Alliés et Allemands chantaient Noël dans les tranchées.
Chaque année…
Les médias résonnent à l’unisson d’un «Paix sur la terre»! Les hommes de bonne volonté se donnent rendez-vous autour de la crèche. Bizarrement, on se demande ce qu’ils font le reste de l’année. Comme si les bonnes intentions de Noël effaçaient l’ardoise laissée en cours d’année. Le problème, c’est qu’à la différence du monde des enfants, il n’y a pas plus de cadeaux que d’ardoise effacée à Noël. Alors, une fois fait le constat de l’échec des bonnes intentions, on passe à celui des bonnes résolutions de nouvelle année. On sait la valeur qu’elles ont. Mais on y croit comme d’autres croient au Père-Noël.
Et si ce n’était pas nos bonnes actions qui comptaient mais le cadeau que Dieu nous fait en nous donnant son Fils? Un présent offert aux enfants qui reconnaissent tout simplement qu’ils ont mal agi et qu’ils n’ont aucun mérite. À ceux-là Dieu offre sa paix qui couvre toute l’année, et même toute la vie.