« C'est plus fort que moi ! » C'est exactement ce que me disent les jeunes filles que je reçois. Elles ont entre 14 et 17 ans. (…) La plupart n'arrivent pas à l'expliquer et disent qu'elles le font parce que des amis le font. Certaines cachent leurs marques, d'autres font en sorte que ça se voie.
Quand on ne se sent pas bien
Barbara, 15 ans, me racontait qu'après une crise de boulimie, elle avait besoin de se scarifier, comme pour se punir de ce qu'elle avait fait parce qu'elle savait que ça n'était pas bien (…).
Julianne me montrait les marques sur son avant-bras. (…)Se faire du mal, ça la soulage. Elle se sent coupable de beaucoup de choses notamment de sa famille qui explose. Ça la met très en colère. Sa douleur intérieure est tellement forte qu'elle doit l'évacuer. Elle se rend compte que plus elle le fait, plus elle devient dépendante de voir des marques sur elle, comme si son corps le réclame. La douleur lui procure un sentiment d'apaisement. Elle a l'impression d'être purifiée de son mal-être.
...