En 2015, en parlant des jeunes, Gruni (Agora Vox) titrait son article par : « Ces sales morveux qui ne respectent plus rien. » Socrate, en son temps, écrivait : « Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. » Finalement, rien de nouveau sous le soleil !
Qu’entend-on par respect ?
Il semble que d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre, il existe toutes sortes de formes de respect. Les Japonais vont jusqu’à différencier le pronom en fonction du sexe, du rang social, de l’âge de l’interlocuteur, etc. En France, encore aujourd’hui, certaines familles perpétuent le vouvoiement entre conjoints et enfants. « C’est comme s’ils avaient choisi une façon élégante de décorer leur maison » commente la chercheuse Dominique Picard.
Un sentiment de considération
Bien plus qu’une distance pronominale entre les uns et les autres, le respect est défini comme « un sentiment qui porte à accorder à quelqu’un de la considération en raison de la valeur qu’on lui reconnaît et à le traiter avec des égards particuliers ». Diane Purper-Ouakil, pédopsychiatre, le définit comme « quelque chose qui se construit ».
Le respect s’apprend
Des parents respectueux de leur progéniture, polis avec leurs enfants, tenant leurs promesses indiquent le chemin à suivre. L’emploi de mots comme « merci », « s’il te plaît », « pardon », « qu’en penses-tu ? » dans le quotidien de la famille favorisent cette dynamique respectueuse. Plus tard, l’enfant faisant écho à ce qui lui est donné, reproduira cette attitude à l’égard de sa famille, son entourage, etc. « L’enfant apprend par l’exemple y compris le respect » explique Françoise Caron, présidente des Associations familiales protestantes. En définitive, ce que les parents sèment produit des fruits et la société les récolte.