Mon enfant est-il en danger ?

Complet Éducation - Famille
Parfois les comportements de nos enfants nous surprennent. Sommes-nous face à un caractère introverti ou à une détresse inexprimée ?

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Mon enfant est-il en danger ?
« Antoine est silencieux ». « Léa est très agressive et colérique ». « Kevin est systématiquement dans l’opposition ». « Maeva semble porter toute la misère du monde sur ses épaules ! » Simples traits de caractère ou signes d’un enfant qui n’arrive pas à formuler son mal-être ? Petit coup de blues passager ou mal de vivre profond ? À quel moment dois-je m’inquiéter en tant que parent et tirer la sonnette d’alarme ?

Un enfant épanoui

Tout d’abord, rappelons qu’un enfant dans le contexte d’une famille bienveillante – ou qui y tend – « carbure à l’amour ». Un univers de calme, de douceur et d’insouciance fait qu’il est heureux. Il n’a pas de gros soucis. Il aide aux tâches familiales, certes en râlant un peu… Le plus souvent il mange et a bon appétit ! Il aime apprendre et surtout s’amuser ! S’amuser encore et toujours. S’il rencontre des problèmes, il arrive à les régler, si besoin est avec les adultes qui l’entourent.

Être à l’écoute

Quand ce n’est pas le cas, soyons vigilants car « dans des traits de caractères dits difficiles, un spécialiste pourra discerner des symptômes derrière lesquels peut se cacher une souffrance psychologique à prendre en charge », dit Claire Poujol. On parlera alors de troubles du comportement. Ces derniers sont à prendre au sérieux si tant est que l’enfant accepte d’en parler.

La crise peut arriver à tout âge

Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas que les ados qui peuvent être en crise ! Cela peut arriver même à de jeunes enfants, comme le rappelle l’équipe de la Fondation pour l’Enfance. Les sautes d’humeur ne sont pas nécessairement une preuve d’immaturité pour les moins de six ans, susceptibles tout comme leurs aînés de souffrir de troubles dépressifs.

Un soulagement pour l’enfant

Alors restons à l’écoute devant tout changement de comportement. Car « c’est un soulagement pour l’enfant d’être entendu » explique la psychiatre Anne Gramond. L’essentiel est d’en parler avec lui sans culpabiliser même si pour les parents cette démarche peut être douloureuse et vécue comme un sentiment d’échec et d’impuissance. La réalité est que derrière tout problème, il y a une solution.


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Audrey Ringeisen-Teinturier est membre des AFP (Associations Familiales Protestantes). 
www.afp-federation.org


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