Les entreprises de sauvetage sont promises à un bel avenir. On connaissait le sauvetage en mer et en montagne. On parle aujourd’hui de sauvetage jusque dans l’espace. Sur terre, les initiatives se multiplient : SOS Planète, SOS Racisme, SOS Ordi, SOS Attentats, SOS Divorce, SOS Bruits, SOS Fatigue... Que d’offres ! Et quelle demande, de tous côtés. Avec, toujours, le sens de l’urgence et l’impression que le problème en cause est l’unique réalité qui compte.
« Sauve-nous, nous périssons ! » Ce cri arraché par un danger menaçant se retrouve dans toutes les religions. La Bible nous présente ainsi l’équipage d’un navire, au coeur d’une tempête, où « chacun crie vers son Dieu » (1). Aujourd’hui, la confiance dans le nombre de nos adresses « SOS » relègue au second plan le recours à un Dieu qui sauve. Il faut parfois des situations de totale extrémité pour réveiller le sens de notre besoin de lui.
La Bible ne se cantonne pas dans les généralités lorsqu’elle nous parle d’un Dieu qui sauve. Elle fourmille du récit des interventions concrètes de Dieu en faveur des hommes. La somme des situations où il délivre est impressionnante ! Il a tenu à se faire connaître comme le Dieu des délivrances. (2) Le pluriel dit sa fidélité, son attention, sa puissance, et l’immensité de son amour. Cela fonde une vraie confiance (3), et une obéissance portée par la reconnaissance. (4)
Mieux qu’un SOS
Mais le salut ne saurait se réduire à un sauvetage. Dieu n’est pas une roue de secours. Son projet est de nous ramener à lui et de nous réconcilier avec lui. Cela exige une véritable « Opération salut ». Car en menant notre vie sans Dieu, nous nous sommes mis en danger de mort éternelle. Par nos fautes, nous sommes, selon la justice de Dieu, condamnés à une perdition certaine, inéluctable. Pas question de trouver, par nos propres moyens, un quelconque « SOS Salut » : « Ce n’est pas par les œuvres que vous êtes sauvés ». (5) Livrés à nous-mêmes, notre situation est désespérée.
Mais Dieu a pris sur lui l’initiative d’une intervention. Il nous a donné un Sauveur. Jésus est venu « chercher et sauver ce qui était perdu ». (6) Pour être ainsi le pionnier du salut, Jésus a dû ouvrir un chemin, une brèche, au coeur des lieux les plus extrêmes de notre perdition. Il a enduré le châtiment qui nous donne la paix. Il s’est livré au tourbillon infernal de la Passion. Mais il en est sorti vainqueur, par sa résurrection. Le chemin du salut est désormais ouvert, magnifiquement, au-delà de la condamnation et de la mort.
Savoir cela ne nous sauvera pas. Car le salut doit être saisi personnellement. Il y a là une vraie urgence, à reconnaître, à prendre en compte. Mais la promesse du Christ est formelle, et forte : « Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ! » (7)