Je me souviendrai encore longtemps de ce si joli et gentil « Merci Monsieur ! » que l’une des deux fillettes m’a lancé lorsque je me suis arrêté pour les laisser passer sur le passage piétons.
Je ne sais trop comment l’expliquer, mais cela a réchauffé mon cœur et a ajouté à ma bonne humeur du moment. C’était tellement frais et spontané.
À la réflexion, c’est sans doute parce que c’est devenu si rare maintenant que des inconnus vous saluent dans la rue, ou même vous regardent. Encore plus rare que quelqu’un vous adresse spontanément la parole pour vous remercier. En tout cas à Paris, là où j’habite.
Combien de fois ai-je voulu croiser le regard de quelqu’un qui venait à ma rencontre sur le même trottoir sans qu’il s’aperçoive de ma présence ! Combien de bonjours ai-je pu lancer sans que personne ne les entende !
Certes, cela me fait mal, mais comme je suis du genre persévérant, cela ne m’empêche pas de continuer à faire ce que je crois être œuvre de citoyenneté. J’invite du reste tous les gens de bonne volonté à faire comme moi.
Ce ne seront sans doute que de petites gouttes d’eau dans un océan de tristesse et d’indifférence, mais des gouttes qui peuvent faire du bien aux autres comme ces deux fillettes m’en ont fait sans en être conscientes.