Si je vous dis : tonton Raymond, tata Jeannette, cousin Daniel ou encore mamie Rochefort… je pense que cela ne va pas vous parler beaucoup.
En réalité, ces personnes, membres de ma famille, sont aujourd’hui décédées. Du haut de mes souvenirs d’enfant de cinq ou six ans, je les revois encore gentilles et souriantes, aimant la vie et leur train-train quotidien.
Comme elles n’ont pas eu de descendance directe, je me demande qui se souviendra encore d’elles après ma génération. Viendront-elles grossir les rangs de ces milliards de personnes qui, à travers les âges, ne sont plus qu’un très lointain souvenir pour les générations qui les suivent ?
Sans vouloir être morbide, il m’arrive de me rappeler que tôt ou tard viendra le tour, pour moi aussi, de quitter ce monde. Je ne sais pas ce que cela vous fait, mais pour moi, penser à cela m’aide à mettre en perspective mes obligations d’aujourd’hui dites « urgentes » et à mieux apercevoir l’importance d’essayer de faire quelque chose de bien à travers ma vie.
Ma vie marquera-t-elle les générations futures ? Je n’en sais rien, mais il me semble que le bien désintéressé que nous pouvons faire ici-bas, qu’il soit vu, connu ou pas, donne le sens qui manque parfois à nos vies.
Qu’en pensez-vous ?