Cela fait huit ans que j’ai été guérie, libérée, rendue à la «vie» et à la lumière par son amour.
Chez nous, Dieu n’existait pas
J’ai grandi dans une famille ouvrière dans le centre de la France. Chez nous, la messe du dimanche, c’était pour les « riches », « la bourgeoisie » ; notre famille était plutôt du côté de ceux qui « mangeaient du curé » et qui allaient jouer aux boules, ou voir s’entraîner l’équipe locale de foot.
J’ai rencontré mon mari à l’université. Il avait grandi dans une famille catholique traditionnelle. Lorsque nous nous sommes mariés, nous avons choisi la « neutralité » : ni contre, ni pour Dieu. On le laissait tranquille du moment qu’il nous laissait tranquille.
Rendez-vous avec la mort
Entre travail, famille et les soucis qui vont avec, le temps s’est écoulé jusqu’au jour de l’été 2006 où on a diagnostiqué un cancer du poumon à mon mari. Terrible nouvelle à 46 ans seulement ! Lorsque le médecin nous a dit qu’il n’en avait plus que pour quelque mois, nous nous sommes dit « Non, c’est trop tôt. Pas maintenant !» Pendant 18 mois, avec l’aide de la recherche contre le cancer, nous nous sommes battus. Mais en septembre 2008, Éric nous a quittés, laissant derrière lui sa femme et son fils, des parents âgés et malades, qui ne survécurent pas longtemps à leur peine et des frères et sœurs écrasés par de multiples chagrins. Mon fils et moi-même nous nous sommes retrouvés bien seuls avec notre deuil. Ceux qui ont perdu une personne chère savent combien ces moments sont difficiles.
Lueur au milieu de l’épreuve
Je travaillais à l’époque comme responsable de programmes dans une multinationale et je faisais partie d’une équipe internationale, dont une des responsables était Écossaise et habitait près de Glasgow. Elle avait partagé au fil des mois nos espoirs et nos échecs dans notre combat contre le cancer....