Le sexologue est en première ligne pour la prise en charge d’une addiction sexuelle par des professionnels compétents.
Hélas, l’appellation n’est pas protégée pour le moment. Ceci veut dire que n’importe qui peut se donner le titre de sexologue sans avoir suivi un parcours universitaire diplômant. Toutefois, en France, la profession de sexologue est en voie de légitimation et de reconnaissance par les instances académiques, les sociétés savantes, les systèmes d’assurance maladie et les systèmes de formation professionnelle continue.
Cependant, cette légitimité est loin d’être acquise et stabilisée. Le processus est complexifié par une situation où l’exercice professionnel de la sexologie reste en très grande partie fondé sur l’acquisition d’une formation initiale dans une autre profession de santé incluant les médecins, les psychologues, les infirmières, les sages-femmes ou encore, depuis peu, les conseillers conjugaux ainsi que des professions éducatives.
La sexologie est encore dominée par la médecine sexuelle. Depuis quelques années, cependant, les sages-femmes, psychologues et kinésithérapeutes sont nombreux à suivre le DIU, ce qui apporte un visage nouveau à la sexologie et à son exercice.
Le sexologue est donc un professionnel avec une formation initiale, complétée par la spécialisation en sexualité humaine. Le DIU de sexologie ou le DIU des études de la sexualité humaine est un parcours universitaire de trois années.
Dans une étude récente, Alain Giami, (A. Giami, S. Michaels, 2020) a fait l’inventaire des sexologues en France. La pratique clinique reste la principale activité des participants à l’enquête et surtout pour les médecins (49 % de leur temps en moyenne contre 38 % pour les non-médecins). Les non-médecins consacrent plus de temps à l’éducation et au conseil en santé sexuelle que les médecins. Pour les deux groupes, l’enseignement et la recherche ne constituent qu’une faible part de cette activité(1).
Pour en savoir plus
https://www.cabinet-andre-letzel.fr https://lebac-ecoute.fr
La pornographie : Posez-vous les bonnes questions
Les scripts sexuels proposés par l’industrie pornographique ne répondent-ils pas aux innombrables fantasmes, souvent refoulés, de nombreux hommes ?
Ne met-elle pas en scène ce que l’âme humaine peut avoir de plus sombre, comme les violences exercées sur la femme, le regard sur elle et le culte de la performance ?
N’y voit-on pas aussi le désir parfois à peine refoulé de vouloir dominer l’autre ? C’est en cela que chacun pourrait s’interroger sur ses désirs, mais pour cela, il faut le courage de s’y confronter. Quelques questions à se poser :
- Pourquoi ai-je besoin de dominer, ou que quelqu’un se soumette à mes désirs ?
- Qu’est-ce que cela dit de moi ?
- Si je suis chrétien, quel désir aurait besoin d’être éclairé par le Christ ?
BIBLIOGRAPHIE
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