Il était en empathie avec moi
Cela fait près d’une semaine que l’impensable est arrivé. Lazare, notre frère, est tombé brusquement malade, avec de la fièvre, des convulsions, des nausées…
Comme Jésus, notre ami, n’était pas très loin, nous l’avons fait prévenir au plus vite, pour qu’il vienne soulager notre frère. Mais rien ! Aucune réponse de sa part !
Au fil des jours, nous avons vu Lazare dépérir, jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle : c’est venu comme un choc, une agression. Un homme si jeune, si vaillant ! C’était mon petit frère, et les souvenirs de notre vie commune passent et repassent en boucle. Je le revois faire ses premiers pas, ou lorsqu’il a participé pour la première fois à la fête de la Pâque, ou encore quand il est rentré de la synagogue avec les félicitations de son maître de lecture… Je le revois s’agacer, rire, s’agiter, tomber, s’inquiéter, chanter – toutes ces expressions qui ne viendront plus jamais animer son visage.
Beaucoup de personnes sont venues nous soutenir et nous montrer leur affection. Notre maison ne désemplit pas, nous recevons des hommages, des courriers, des plats, des cadeaux. Des amies viennent pleurer avec nous… Mais je les vois passer comme dans ...