Cette réflexion célèbre de Karl Marx touche parfois juste, hélas ! On peut rechercher dans l’expérience religieuse le même effet que celui d’une drogue : s’évader de la réalité, oublier ses difficultés et ses angoisses, se créer un paradis imaginaire, avec pour conséquence le repli dans le fanatisme ou le cocon d’une secte. Notons au passage que dans ce domaine, la religion a des concurrents ! Les divertissements et autres matraquages des médias qui nous vendent du rêve à quatre sous, le culte du sport et des loisirs, l’essor du « virtuel », la publicité qui fait de la consommation un but pour la vie, sans oublier les drogues, légales ou pas.
Restons-en au religieux. Si Marx l’accusait, c’est aussi parce que des Églises ont parfois servi les systèmes d’oppression économique, politique, en pervertissant le message de l’Évangile qu’elles avaient à transmettre : « Vous êtes pauvres ? Mais c’est la volonté de Dieu et l’Évangile valorise la pauvreté. » « Vous souffrez aujourd’hui ? Mais au ciel, ...