Il est midi et nous sommes attablés en terrasse d’un restaurant. Mon ami prend quelques secondes de réflexion : « En fait, j’ai peur que tout ça soit trop beau pour être vrai ». Cette réaction est légitime. Quand on présente la foi chrétienne, cela paraît surréaliste : la vie après la mort, l’amour éternel, un Dieu qu’on ne voit pas... Est-ce qu’on ne nous mentirait pas ? Est-ce qu’on ne voudrait pas nous faire vendre quelque chose ? Ou alors nous faire passer la pilule d’une existence triste et difficile avec des contes pour enfants ?
La religion c’est l’opium du peuple, disait un certain Karl Marx. On pourrait prolonger aujourd’hui en disant : « soyons réalistes deux minutes ! Votre foi est de la naïveté, c’est un doux rêve. Les religions ne valent pas mieux que les différents systèmes idéologiques passés qui nous ont déçus. »
Voulez-vous réfléchir un instant avec moi et faire la différence entre l’origine des promesses ? Viennent-elles des êtres humains ou de Dieu ? Il est clair que les êtres humains nous décevront toujours.
Dieu, s’il existe est, par définition, l’être parfait. Alors, pourquoi ne pas choisir de placer notre confiance en l’être supérieur parfait, plutôt que dans les hommes ? Nous sommes aujourd’hui tombés dans un cynisme : on ne croit plus aux belles choses car le monde nous montre qu’on peut vite être désillusionnés. Mais le monde devrait être bon et beau ! Au plus profond d’entre nous, nous avons cette petite voix qui nous dit que les choses devraient être différentes.
La Bible nous montre que c’était beau, avant et elle promet une réparation de ce monde, un retour à ce qui aurait dû être. Si on pense que ces promesses sont « trop belles », est-ce parce qu’on a perdu l’espoir ? Peut-être a-t-on perdu aussi ce qui fait de nous des êtres humains : la faculté à voir ce qui est beau et bien.
Ces belles promesses d’amour, de vie, de pardon qu’on trouve dans l’Evangile ne signifient pas pour autant que la vie avec Dieu aujourd’hui est parfaite, que c’est le monde des Bisounours. La vie...