8 août 1523, Jean Vallières, premier martyr protestant à Paris : il est brûlé au marché aux pourceaux. C’était un ermite normand, de Pressy, près de Falaise.
Parvis Notre -Dame
On ne passe jamais devant Notre-Dame de Paris, sans donner une pensée à tous ces pauvres martyrs connus ou inconnus qui sont venus durement expier devant lui leur hardiesse d'esprit ou leur tentative de réformer l'Église. C'est là qu'étaient conduits d'abord pour y faire amende honorable, un cierge de cire en main, souvent en chemise et pieds nus, les hommes courageux qui avaient rêvé, eux aussi, de ramener l'Eglise de France à la pureté de ses origines. On allait ensuite leur arracher la langue, les étrangler et les brûler ailleurs.
On peut citer, le premier fut Jean Vallière. Le 8 août 1523. On vit ce jour-là un tombereau à immondices conduire devant Notre Dame de Paris un pauvre moine ermite âgé au plus d'une quarantaine d'années. On le contraignit d'entendre du dehors une messe expiatoire ; c'était « l'amende honorable » à laquelle tous les hérétiques étaient condamnés.
Rue Sainte-Anne
Puis il fut replacé dans son tombereau et, à travers les rues étroites du Paris d'alors, il fut conduit, en sortant par la porte St-Honoré, jusqu'au pied de la Butte des Moulins, au marché aux pourceaux (c’est dès l'entrée de la rue Ste-Anne et dans l'espace compris entre l'avenue de l'Opéra, la rue Ste-Anne et la rue Thérèse, que se tenait le marché aux pourceaux). Là, on lui coupa la langue ; après quoi, attaché au gibet par une chaîne de fer, il fut brûlé tout vif dans son habit d'ermite.
Du 8 ou 12 août 1523 on brûla devant Notre-Dame en autodafés, les ouvrages de Luther traduits par Louis de Berquin.
On peut citer également Jean Guibert (en 1526).
Jean Guibert fut accusé d'avoir suivi et favorisé la doctrine de Luther. Il se rétracta, intimidé par le supplice de Jean Vallière et fut relâché. Mais il se reprit bientôt. Trois ans après ce premier procès, Jean Guibert fut brûlé à son tour en grande pompe devant Notre-Dame.