Née en 1864 dans une famille protestante franco-anglaise, Anne Hamilton est la fille d’une Française, Zulma Pilatte, sœur du pasteur Léon Pilatte, fondateur du journal "l’Église libre", et d’un aristocrate anglais, Frédéric Hamilton, apparenté à la famille royale.
En novembre 1890, Anna Hamilton devient la première étudiante de la Faculté de médecine de Marseille.
Elle décide de faire une thèse sur le personnel soignant des hôpitaux (1900). Sa thèse est publiée sous le titre : "Considérations sur les infirmières des hôpitaux". Elle paraît dans une période de débats sur la formation du personnel hospitalier.
Pour démontrer la validité de ses idées, Anna Hamilton décide de prendre un poste qui lui permette de les appliquer : la direction de la Maison de Santé protestante de Bordeaux (MSP). Elle la dirige de 1901 à 1934. Anna Hamilton la réorganise en hôpital-école, en promouvant les méthodes de Florence Nightingale. Les familles protestantes y envoient volontiers leurs filles, 16 % sont filles de pasteurs.
C’est une nouvelle conception de l’hôpital où travaille un nouveau corps professionnel, les gardes-malades "hospitalières" qui, selon les convictions du Dr Hamilton, doivent être l'égale du médecin dans leur spécialité. Les gardes-malades veulent obtenir, pour soigner, une sphère d'autonomie indépendante de celle du médecin qui traite.
Avant 1914, lors des laïcisations des hôpitaux municipaux, ses élèves sont appelées à leur direction. D'autres sont à la tête des premiers services sociaux ou d’œuvres analogues. Les diplômées de la MSP vont soutenir dans l'Aisne l'action sanitaire d'Anne Morgan et du Comité américain des régions dévastées (CARD).Citons Alice Bianquis, Madeleine Rives.
L’école de la MSP reçoit l’autorisation de la famille Nightingale de la nommer école Florence Nightingale. A partir de 1919, elle est connue sous ce nom.