18 février 1882. Egerton Ryerson et les écoles du Canada
Egerton Ryerson a insufflé une nouvelle vie aux écoles du Canada
C'est grâce au loyalisme britannique de son père qu'Egerton Ryerson est né au Canada. Résident du New Jersey colonial, le père Ryertson a servi comme officier dans l'armée britannique. À la suite de la guerre d'indépendance des États-Unis, il obtient une terre et une pension au Canada, où ce jour-là, le 24 mars 1803, Egerton Ryerson est né. Le caractère militaire de son père a laissé une empreinte sur lui, mais plus encore les prières et les larmes de sa pieuse mère méthodiste.
Quand il avait douze ans, Egerton a confié son âme à Christ. En conséquence, il a bénéficié d'un énorme soulagement de son sentiment de culpabilité. Il a appris toutes sortes de travaux agricoles en grandissant et a démontré une grande capacité pour cela. À quatorze ans, cependant, il saisit l'occasion d'étudier avec deux professeurs de grammaire anglaise et fit preuve d'un tel zèle qu'on lui demanda de remplacer l'un des hommes qui tomba malade. Désireux de poursuivre ses études, il se plaça pendant un an chez John Law, un avocat, pour étudier les classiques, mais il travailla si dur que sa santé se brisa. Sa mère l'a soigné, mais son médecin a déclaré son cas désespéré.
Alors qu'il était allongé dans son lit, Ryerson s'est donné au Seigneur pour son service quel qu’il soit, s'il se rétablissait. Sa mère entra, vit que son visage était changé et s'exclama qu'il irait mieux. C’est ce qui est arrivé et il a continué à étudier lorsque l'occasion se présentait tout en aidant son père à la ferme. À 18 ans, il rejoint l'église méthodiste. Son père anglican n'appréciait pas cela - deux fils étaient déjà devenus prédicateurs méthodistes. Il a donc laissé à Ryerson un ultimatum : quitter les méthodistes ou quitter la maison. Ryerson est parti le lendemain. Mais si grand était son respect pour son père que dès qu'il trouva du travail comme enseignant, il engagea un homme pour l'aider à la ferme à sa place, le payant sur son petit revenu.
Deux ans plus tard, le père de Ryerson est apparu brusquement et lui a demandé de rentrer chez lui. Ryerson a accepté, aidant à la ferme pendant une autre année avant de partir à nouveau. Comme ses frères, il est devenu un prédicateur méthodiste, écrivant ses sermons à cheval pendant qu'il parcourait son circuit. Ryerson s'est opposé au monopole des anglicans sur les Réserves du Clergé et leur domination de la politique et de l’éducation.
Il a attiré l'attention de la nation toute entière lorsqu'il a répondu par écrit à un article ridiculisant son Eglise. En conséquence, on lui a demandé d'éditer le Methodist Christian Guardian, qu'il a intégré dans un article important. Il n'a pas cesser d’écrire tant que toutes les Églises canadiennes n'ont pas obtenu l'égalité des droits.
Ryerson a également poursuivi son travail d'éducateur. Il a été le premier directeur du Victoria College de Toronto. En 1844, des amis organisèrent sa nomination au poste de surintendant principal de l'éducation pour le Haut-Canada. À partir de ce poste, il a révolutionné le système d'éducation et les lois du Canada. Ses principales innovations comprenaient le financement de l'enseignement primaire, l'installation de bibliothèques dans chaque école, la formation des enseignants, la création d'une presse centrale de manuels mettant en avant des auteurs canadiens et l'obtention de concessions de terres pour les universités. Sous son système, les écoles publiques élémentaires enseignaient les doctrines fondamentales du christianisme.
Par contre, il est aussi connu pour avoir participé à la mise en place des pensionnats indiens au Canada. Egerton Ryerson n’a pas inventé l’idée des pensionnats indiens. Mais ses recommandations ont influencé le développement du système dévastateur des pensionnats indiens du Canada.
Egerton Ryerson est décédé le 18 février 1882, laissant une empreinte indélébile sur le Canada.