14 mars 1682, enterrement du peintre hollandais, Jacob Van Ruisdael (1628-1682).
Les Van Ruisdael était une famille de peintres néerlandais. Isaac de Goyer, ou Ruisdael, né en 1599 à Naarden, mort en 1677 à Haarlem, et son frère Salomon van Ruisdael, né peu après 1600 à Naarden, mort en 1670 à Haarlem, étaient tous deux mennonites, mais après avoir déménagé à Haarlem, Isaac rejoignit le Église réformée vers 1630. Salomon semble avoir toujours été mennonite, même si l'on ne sait pas s'il en était un membre fidèle. En tout cas, il a acheté sa libération de ses fonctions de la garde civile.
Le fils d'Isaac, Jacob Isaackszoon van Ruisdael (1628-1682), était le plus remarquable de la famille Ruisdael et ses peintures, principalement des paysages, sont mondialement connues. Les registres de l'Église mennonite lamiste d'Amsterdam contiennent une entrée montrant que Jacob van Rusidael et sa femme, dont le nom n'est pas mentionné, ont été reçus dans la congrégation d'Amsterdam en 1666 après la présentation d'un certificat de l'Église mennonite flamande de Haarlem, signé par le prédicateur Koenraad van Diepenbroek et les diacres Adriaen van den . . . (illisible) et Mattheus Gryspeert.
L'historien de l'art Hendrik Frederik Wijnman a réfuté le mythe selon lequel Ruisdael serait mort pauvre, soi-disant dans l'hospice des vieillards de Haarlem. Wijnman a montré que la personne qui y est décédée était en fait le cousin de Ruisdael, Jacob Salomonszoon van Ruysdael. Bien qu'il n'y ait aucune trace de propriété de Ruisdael sur des terres ou des actions, il semble avoir vécu confortablement, même après le ralentissement économique provoqué par la catastrophe de 1672. Ses peintures étaient assez appréciées. Ruisdael mourut à Amsterdam le 10 mars 1682. Il fut enterré le 14 mars 1682 dans l'église Saint-Bavon de Haarlem.
Deux tableaux de Jacob van Ruisdael sont conservés au musée de Lille. “Le Champ de blé” évoque le climat poétique où le jaune des céréales forme un point d'orgue lumineux aussi fort et convaincant que simple et vrai. Et “Le torrent” la face sombre et tourmentée. Usant d’une palette limitée, le peintre décrit ici l’impétuosité de l’eau et son aspect sauvage, d’où le caractère dramatique du paysage.