15 mars 2000. Sermon à Grizac

publié le 15 March 2024 à 01h01 par José LONCKE

15 mars 2000. Sermon à Grizac

Le livre de Depardon (Depardon, La terre des paysans, Seuil, 2008) contient des photographies qui ont été prises sur plus de 50 ans, de la ferme de son enfance, aux hameaux isolés du Massif central et de la Franche-Comté.

Il contient aussi les textes de deux reportages (1986 et 1990). Ainsi que la transcription de la série des trois films dont les tournages s’&talent de 1998 à 2008.

Voici le texte d’un sermon prononcé lors des funérailles de Louis Brès de Grizac (Lozère) par les pasteurs Jean Pierre Nizet et Marc Toureille (Grizac, le 15 mars 2000)

C’est pour prier,

Et c’est pour écouter la Parole de Dieu, que nous trouvons dans la Bible.

En ce jour de deuil, je vous invite à entendre

Une prière ancienne, un psaume, c’est le psaume 139.

« Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais,

Tu sais quand je m’assois, quand je me lève,

De très loin, de très loin tu pénètres mes pensées.

Que je marche ou me repose tu le vois, tous mes chemins te sont

familiers.

Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres, déjà tu le connais,

Tu me devances et me poursuis,

Tu m’enserres, tu as mis la main sur moi,

savoir prodigieux qui me dépasse,

Hauteur que je ne puis atteindre,

Où donc aller loin de ta face ?

Où donc aller loin de ton souffle ?

Je gravis les cieux, tu es là,

Je descends chez les morts, te voici.

Je prends les ailes de l’aurore

Tu me pose au-delà des mers.

Même là ta main me conduit,

Ta main droite me saisit.

J’avais dit : les ténèbres m’écrasent

Mais la nuit devient lumière autour de moi. »

Nous te remettons Louis, en nous souvenant de sa vie

Nous nous souviendrons de l’enfant

Qui a perdu sa sœur et sa maman

Emportées par la tuberculose,

De l’enfant, qui a été privé de l’amour,

Beaucoup trop tôt, d’une sœur et d’une mère.

Nous nous souviendrons de la grande solitude de Louis.

De ses combats, de ses combats quotidiens,

De ses brûlures, de tous ses nœuds qu’il n’a jamais pu délier.

Nous nous souviendrons de son travail.

Louis Brès, c’était les champs, c’était ses vaches, c’était ses lapins,

c’était ses chèvres. A chaque fois qu’il montait là, à travers la colonie,

pour prendre un peu d’herbe pour ses lapins. Louis Brès, c’était

Grizac. Et je pensais vous lire, un peu comme un écho de cette

confession de foi, ce psaume 121. Ce psaume 121 qui nous dit :

« Je lève les yeux vers les montagnes ». « Je lève les yeux vers les

montagnes. D’où me viendra le secours ? Le secours me vient de

l’Éternel… Pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni la lune

pendant la nuit. L’Éternel te gardera de tout mal ». Amen. Merci.

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