De tradition catholique, mes parents m'ont inculqué des valeurs d'honnêteté et de droiture. Ils m'ont aussi parlé de Jésus. Ces bonnes graines devaient un jour porter du fruit mais il a fallu du temps !
Plutôt brûler que durer
En effet, j’ai très tôt eu le désir de vivre pleinement l'instant présent. L'avenir et l'idée de me voir vieillir et mourir un jour m'effrayaient. J'ai quitté très jeune ma famille pour vivre à Paris, puis à Marseille. Je voulais profiter de la vie et refuser la banalité d'une existence ordinaire. Je pensais que je n'étais pas né pour ça !
Je militais dans un parti politique d'extrême-droite tout en faisant la fiesta. J’allais pourtant de déception en déception. En fait, j’étais devenu un débauché et un flambeur. À travers le jeu et des situations extrêmes, je voulais savoir jusqu'où je pourrais aller : je jouais non seulement de l'argent mais aussi ma vie. Je ne lui accordais pas une grande valeur. Paradoxalement, je souhaitais aussi que tout cela s'arrête vite, que quelqu'un me stoppe dans ma déchéance. Ma vie était devenue un enfer !
Une prière téméraire
Je me suis littéralement effondré un jour de 1996. Ruiné, solitaire et menacé de mort à cause de mes mauvaises fréquentations, je voulais recommencer ma vie ailleurs, sur de nouvelles bases. J'aspirais à une nouvelle chance. Pour la première fois de ma vie, j'ai crié à Dieu. Cela faisait pourtant longtemps que, dans ma course folle, je ne me souciais plus de lui. En pleurant, j'ai levé le poing en disant : « Toi là-haut, si tu existes vraiment, tu te révéleras à moi. Mais je te préviens que, pendant un an, je ne veux entendre parler ni de toi, ni de personne. Je veux la paix, le calme, la solitude. » Il faut croire que Dieu m’a entendu puisqu’on m’a proposé un emploi dans une ville où je ne connaissais personne.
Déchargé d’un poids
Environ un an plus tard, j'ai sympathisé sur un forum avec une personne d'origine américaine. Nous avons parlé de Jésus. Elle me disait que je pouvais tout recommencer avec lui et qu’il pouvait pardonner mes péchés. Elle m’a envoyé une Bible et l'adresse d'une église évangélique. J'y suis allé le dimanche suivant. Là, j'ai été agréablement impressionné par les chants et la joie des gens. L’homme sur l’estrade a parlé de l’histoire de l’évangile où un enfant revient vers son père après des années d’errance. J’avais l’impression qu’il parlait de ma vie alors qu’on ne s’était jamais vus ! Je me suis mis à pleurer. Ces larmes me faisaient du bien, un peu comme si on me déchargeait de quelque chose de très lourd.
Il fallait que je passe par là
J'ai été baptisé le 28 décembre 1997. Maintenant, je sais pourquoi je suis né. J'ai compris aussi que mes périodes douloureuses avaient été nécessaires pour briser mon orgueil et m’ouvrir aux choses essentielles afin que je me pose les bonnes questions et que je fasse les bons choix. J'ai vraiment été au bénéfice de la grâce de Dieu. J'ai réalisé son amour pour toute personne, quelle que soit sa nationalité, et son vécu.
Désormais, j'ai une espérance dans mon cœur. Je sais où je vais.