Quand j’étais jeune, j’avais l’habitude de regarder beaucoup de films d’horreur. Je n’étais pas fascinée par la mort ou par la violence, je n’étais pas non plus révoltée car j’étais plutôt « sage », en fait. C’est juste que j’aimais me faire peur dans un contexte sécurisant. C’était aussi une façon pour moi de rire avec mes amis quand on allait tous ensemble au cinéma. J’allais aussi à l’église et je fréquentais son groupe de jeunes mais c’était plus par habitude que par conviction.
Un jour, mes amis chrétiens étaient en train de parler du film L’Exorciste. C’était déjà un vieux film à l’époque. Je l’avais vu, bien sûr. L’histoire est dans le titre : une fille est possédée par le démon et des prêtres tentent de l’exorciser. J’avais entendu des gens dire que ce genre de film pouvait être dangereux parce que c’était une façon de s’ouvrir au diable. Je ne sais pas si c’est vrai. Mais je sais une chose : quand mes amis chrétiens en parlaient, ils n’avaient pas peur, contrairement à moi.
Certains d’entre eux avaient vu le film, d’autres pas. Ce que j’ai observé, c’est qu’ils ne ridiculisaient pas les pouvoirs surnaturels comme s’ils voulaient les braver. Au contraire, ils croyaient vraiment au diable et aux démons. Ils savaient que le diable est puissant et qu’on ne doit pas s’amuser à des jeux occultes sans courir le risque de se faire brûler. Mais eux, contrairement à moi, se savaient protégés.
Ça m’a beaucoup fait réfléchir. À l’époque, je ne croyais pas vraiment au diable, mais je me suis dit : « S’il existe, alors je suis en danger. Je suis impuissante devant lui ». Mes amis chrétiens, eux, y croyaient vraiment, mais ils savaient aussi que Jésus-Christ a vaincu le diable, et qu’ils étaient donc protégés par le Seigneur. Ça change tout. J’ai voulu la même protection pour moi. Alors je me suis tournée vers Jésus.