Ma famille est un bel arc-en-ciel de croyances : mon père va à la messe tous les dimanches, ma mère va à l’Église évangélique fondée par mon grand-père, ma sœur se dit agnostique et son conjoint est profondément athée. Pour ma part, je me suis plongée très tôt dans les histoires de la Bible et j’ai toujours aimé participer à « l’école du dimanche » avec ma mère. Pourtant, j’ai eu du mal à comprendre l’histoire de Jésus : pourquoi fallait-il absolument suivre son exemple et obéir à Dieu ?
Un sacrifice impossible pour moi
En entendant le récit d’Abraham qui était prêt à sacrifier ce qui lui était le plus cher, son fils Isaac, sur un ordre de Dieu, je me suis rendu compte que je ne pourrais jamais entièrement obéir à Dieu. J’avais neuf ans et je n’étais pas prête à laisser Dieu faire ce qu’il voulait avec ma famille, elle était trop importante. J’en ai parlé à une amie de l’Église, et nous avons pleuré ensemble face à cette triste constatation : quoi que nous fassions, nous étions loin de Dieu et de sa volonté. Du haut de ses huit ans, elle a apaisé mon cœur par des paroles pleines de sagesse, des paroles divines : « Tes péchés coulent par tes larmes, ne te tourmente plus… » J’ai pris conscience que le fait d’être éloignée de Dieu était ce qu’on appelle « le péché ». J’ai commencé à prier pour abandonner ce qui m’éloignait de Dieu à ses pieds. Chaque jour, je demandais pardon pour mes désobéissances.
J’étais en grande détresse
En grandissant, la tristesse et l’abattement m’ont rattrapée. J’ai fait une profonde dépression, avec scarifications et idées de mort… J’ai fini par être déscolarisée. S’en est suivi une psychothérapie intense. Dans ma détresse, je priais plus fort, en reprenant les paroles des psaumes dans la Bible, ou en utilisant mes propres mots : « Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnée ? »
Avec Jésus, je ne lutte plus seule
Lors d’un rassemblement évangélique, on m’a parlé de Jésus « le bon berger » qui « donne sa vie pour ses brebis » et qui « leur donne la vie éternelle ». C’était exactement ce dont j’avais besoin : offrir ma vie à Jésus pour recevoir la sienne en échange. J’ai compris que Dieu voyait en moi la vie parfaite de Jésus. Je n’avais plus besoin de lutter seule et mon péché était pleinement pardonné.
Depuis, je lutte contre les mauvaises humeurs avec l’aide de Dieu lui-même. Il me donne la victoire jour après jour. Il me console par la louange, la Bible, la prière, mon entourage et les psychiatres qu’il a mis sur ma route.
Aujourd’hui
Finalement, je suis devenue psychologue pour répondre à cet appel : « Il nous réconforte dans toutes nos détresses, afin que nous puissions réconforter ceux qui passent par toutes sortes de détresses en leur apportant le réconfort que nous avons nous-mêmes reçu de lui. » Ainsi, je peux suivre librement l’exemple de Jésus, grâce à la force qu’il me donne.