Mon mari m’a quittée en 2006. Quatre ans plus tard, je déménage car ma mère est décédée et mes enfants sont partis de la maison.
Coup de tonnerre
Un jour, alors que je suis en vacances chez une amie, je reçois un appel de la gendarmerie : « Votre fils a été arrêté ! » Tout à coup, le monde s’écroule autour de moi. Mes certitudes s’envolent. J’ai du mal à réaliser ce qui se passe. Mais je ne suis pas seule. Dieu me fait cadeau d’être avec cette amie médecin. Elle m’entoure, me conseille et prend soin de moi.
Je réalise ensuite que Dieu a conduit les circonstances. En effet, grâce à mon déménagement et au fait que j’ai repris mon nom de jeune fille, je suis maintenant au large : personne ne me connaît là où j’habite. Je ne serai ni jugée par mes voisins ni poursuivie par des journalistes.
Pendant son enfance, mon fils allait à l’église le dimanche matin. Il avait même suivi le catéchisme. C’est ensuite qu’il a commencé à mal tourner.
Du fond du malheur
Dans sa prison, il a fait appel à Jésus-Christ et lui a demandé de le sauver. Il a ensuite demandé à être baptisé. C’est l’aumônière qui l’a baptisé dans une petite pièce mise à disposition par la direction pour nous quatre. On a pu jouer de la guitare. Il faisait beau, la fenêtre était ouverte sur un superbe ciel bleu avec les barreaux en premier plan. En prison, il y a toujours du bruit, celui des portes et des clefs. Les détenus aussi s’interpellent d’une fenêtre à l’autre. Figurez-vous que lorsqu’on a commencé à chanter, un vrai silence s’est imposé ! Seules résonnaient la guitare et les paroles du chant. J’ai compris que les murs de la prison ne sont pas trop hauts pour le Seigneur quand il veut toucher les cœurs !
Le plus important de tout
Puis, il y a pour les détenus le quotidien de la prison : les insultes, la violence et enfin... les parloirs. Là, mon fils m’a dit qu’il pouvait être agressé, blessé ou pire. Mais il me disait qu’il savait où il allait et que si on était séparés un temps, on se retrouverait un jour.
C’est une bénédiction pour une maman de savoir son fils au Seigneur. C’est le plus important, même si ça doit être dans de telles circonstances. Depuis, il témoigne en prison de sa foi, partage un DVD, un livre, offre un calendrier… Non, le bras de notre Dieu n’est pas trop court pour secourir celui qui le cherche !
Depuis ces douze années, j’ai dû apprendre à regarder plus haut et plus loin ! Non pas à mes circonstances, mais au Seigneur tout-puissant d’autant que les circonstances évoluent. C’est lui qui dirige nos vies et qui peut changer nos mauvais choix en bénédictions. Que toute la gloire lui revienne !