Je suis originaire de la Guadeloupe et d’Haïti. J’ai 28 ans et suis infirmière.
Depuis toute petite, j’ai toujours cru en l'existence de Dieu. Je priais et allais à la messe, mais je ne comprenais pas ce qui s’y disait. Ma mère nous avait appris à remercier Dieu tous les 1er janvier pour l’année écoulée et à lui présenter la nouvelle.
Je commence à perdre mes repères
J’ai continué de suivre cette habitude quand je suis arrivée en France après mon Bac. Par contre, je suis allée de moins en moins à la messe.
En 2013, je me suis mise en colère contre Dieu suite au décès brutal de mon oncle. J’ai quand même voulu reprendre ensuite une relation avec Dieu, mais cela n’a pas vraiment abouti.
Je suis tombée petit à petit dans une spirale lorsque j’ai commencé à travailler : je voulais gagner toujours plus d’argent pour m’amuser et m’offrir tout ce que je voulais. Je n’avais plus de temps ni pour ma famille ni pour mes amis. Je suis devenue orgueilleuse, exécrable, irritable. Je ne contrôlais plus les mots qui sortaient de ma bouche et je blessais sans scrupule les gens. Mes relations sont devenues malsaines. J’étais toxique pour moi-même et pour les autres.
2019 : une année sans Dieu
Le 1er janvier 2019, j’ai dit à Dieu que j’allais passer une année sans lui. Je ne voulais plus compter sur lui. L’année a été horrible : j’ai été déchirée par une pseudo relation, je dormais mal, je me sentais complètement vidée… J’appelais régulièrement ma mère en sanglots. De retour en Haïti pour les vacances, j’ai ressenti l’amour de ma famille, mais j’ai aussi versé dans l’occultisme en participant à des cérémonies vaudou. De retour en France, mon sommeil était de plus en plus perturbé par de mauvais rêves.
2020 : le début d’une nouvelle vie
Ma prière du 1er janvier 2020 a été très différente. Humblement, j’ai demandé à Dieu de me laisser revenir à lui. J’en avais assez de vivre sans lui, je voulais constamment être dans sa présence. En même temps, j’ai eu recours à une psychologue et à un coach sportif pour évacuer mes mauvaises pensées et ma colère. Je priais beaucoup.
J’allais de mieux en mieux quand la crise sanitaire est arrivée. J’ai demandé à Dieu si c’était la fin du monde ; je lui ai confié mes peurs. En plus, j’ai commencé à lire la Bible sur mon smartphone en commençant par la première page. J’avais beaucoup de questions. C’est alors que j’ai retrouvé un ami d’enfance qui s’était converti entre-temps. Il m’a parlé de sa foi et a répondu à mes questions. On a abordé aussi le thème du pardon. J’avais du mal à lâcher prise car je gardais des rancœurs contre certaines personnes.
De découvertes en découvertes
J’ai commencé à lire l’Évangile de Jean sur les conseils de mon ami. Le début a été difficile, mais avec ses explications, j’ai découvert Jésus, lui qui a dit : « Je suis le chemin la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi » ; ou encore : « Je suis le Bon berger. »
J’ai commencé à aimer Jésus : il était doux, patient, aimant, sans jugement. Je me suis alors demandée si c’était juste de l’aimer ainsi puisque c’est Dieu qu’on doit aimer de tout son cœur. J’ai persévéré en lisant et relisant certains passages jusqu’au moment où j’ai pris au mot les paroles de Jésus en lui disant : « Tu as dit qu’il fallait prier en ton nom, alors je te prie. »
J’ai pleuré quand j’ai compris mon péché
J’ai énuméré tous mes péchés depuis ma tendre enfance jusqu’au jour de cette prière. Je lui ai demandé de me pardonner pour toutes les fois où je m’étais mise en colère contre lui et lui avais tourné le dos. J’ai reconnu que j’étais perdue sans lui et j’ai énuméré tous les mauvais chemins que j’avais pris : idolâtrie, avarice, occultisme. J’ai confessé mon manque de maîtrise de moi, de pardon, mon orgueil, mon égoïsme, mon manque d’amour, mes inquiétudes, frustrations, ingratitudes, manques de foi… Je n’avais jamais autant pleuré en priant. Je lui ai demandé aussi de m’aider à pardonner à tous ces gens contre qui je gardais rancune. J’ai demandé à Jésus de le connaître, d’être dans sa présence. C’est alors qu’une chaleur est descendue sur moi et m’a touchée. Je me suis sentie comme envahie par une chaleur rassurante qui m’a réconfortée. Je me suis endormie le cœur léger et me suis réveillée le lendemain en joie, en paix.
Ce n’est qu’en fin d’année 2020 que j’ai compris que Jésus était Dieu fait homme, pour être avec nous ici-bas et nous permettre de le connaître.
Ma prière du 1er janvier 2021
Je me suis rendue compte que je ne savais pas aimer pleinement, alors j’ai demandé à Dieu de m’apprendre à aimer, de toujours être dans sa présence. De ne plus vivre dans la crainte… j’ai prié aussi pour l’Église, ma famille et mes proches.
Depuis que Jésus est dans ma vie, je revis. J’ai retrouvé la bonne humeur. J’aime à nouveau faire des blagues. Dieu m’a surtout appris à lui faire confiance, à être patiente. J’ai envie d’aimer les gens qui m’entourent, de leur apporter quelque chose de positif...