1986. À cette époque, j’étais en vraie recherche. J'avais lu beaucoup d'ouvrages sur la sagesse et la paix intérieure, et je pensais que l'Hindouisme était la réponse à ma quête de paix et d'amour. L'Inde me semblait le lieu magique pour apaiser ma soif de vérité.
Désillusions
À mon arrivée à New Delhi, j’ai rencontré d'autres voyageurs tout aussi égarés que moi. Je fumais avec eux du hashish. Je fréquentais également des saddhus, ces personnages emblématiques de l'Inde spirituelle qui me nourrissaient de connaissances sur la Bhagavad Gita, l’un des textes sacrés de l’Inde, dont Gandhi disait qu’elle est comme un dictionnaire spirituel. En réalité, toutes ces connaissances assoiffaient plus mon âme et mon cœur qu’elles ne répondaient à mes besoins.
J’ai contracté une hépatite A lors de mon séjour. Je me suis alors rendu à l’ambassade pour rencontrer un médecin. Celui-ci m’a demandé de rentrer en France pour me faire soigner. J’ai refusé catégoriquement car je voulais absolument connaître la vérité.
Une rencontre non programmée
C'est en flânant dans le quartier de Chandni Chowk, près du Red Fort que j’ai décidé de visiter l'église baptiste qui se dressait devant moi. Elle me donnait l’impression de m'inviter à y entrer.
À l'intérieur, des gens priaient silencieusement. Quelqu'un est venu vers moi et m’a demandé sans ambages si je cherchais la vérité. C'était un missionnaire américain en mission en Inde et je lui répondis tout naturellement : « Bien sûr ! » En effet, je cherchais ardemment la vérité.
Ma dernière planche de salut
Il m’a alors appris que j'étais un pécheur et que Jésus était mort sur la croix pour tous mes péchés. Il m’a invité à prier pour recevoir Jésus dans mon cœur afin qu'il puisse me pardonner toutes mes fautes et me donner la vie avec Dieu pour toujours.
J’étais à ce moment-là au bout du rouleau. J’ai fait cette prière comme une dernière tentative, un dernier espoir.
Enfin !
Je me rappelle encore aujourd’hui l'extraordinaire sensation de bien-être, de libération que j’ai ressenti après avoir prié. Je me suis senti aimé et j’ai alors su au plus profond de moi-même que ma quête était terminée.
Cet homme m’a remis un évangile de Jean et m’a demandé de le lire.
C’est le cœur léger que je suis rentré en France. Je savais désormais que je ne serais plus jamais seul et que l'amour de Dieu m'accompagnerait tout au long de mon existence.
De retour en Inde
En 2004, le Seigneur m'a ouvert des portes dans le sud de l’Inde pour y conduire des actions en faveur des plus démunis.
La mission que je conduis aujourd’hui s'appelle Bharat Pyara (Amour de l'Inde). Son objectif : redonner dignité et estime de soi à la personne en difficulté au travers de programmes éducatifs, médicaux et économiques.
Nous nous adressons à des enfants handicapés, atteints du SIDA, orphelins ou semi-orphelins de castes inférieures et pauvres mais aussi à des femmes en grande difficulté.
À l'aide de partenaires locaux, nous essayons de mettre la puissance de la Parole de Dieu au service des plus démunis par l'action et le partage.