Je roulais en moto lorsque j’ai été percuté par un fourgon. Transporté à l'hôpital, il a fallu rapidement m’amputer de la jambe pour me garder en vie. J'ai aussi perdu l'usage de mon bras gauche. Selon le corps médical, ce n’était pourtant pas cela le plus grave. En effet, toutes mes fonctions vitales avaient été atteintes.
J'ai passé des semaines très critiques. À plusieurs reprises, les médecins ont annoncé à mes parents que j’allais mourir et qu'il fallait qu’ils viennent me voir pour la dernière fois.
Dieu était là
Pourtant, peu de temps avant mon accident, Dieu m’avait parlé par ce texte de la Bible : « Trouve ta joie dans le Seigneur, il te donnera ce que ton cœur désire. Confie lui ta vie, aie confiance en lui et il agira ».
Dès que je suis sorti du coma et alors que je n’avais pas encore pris conscience de la gravité de mon état, j'ai vu briller une lueur à mes cotés ; elle m'apportait une paix parfaite. Rien ne pouvait l'altérer et j'avais alors la certitude que mon Dieu veillait sur moi et que mon avenir était entre ses mains. Je n'avais pas à m'inquiéter. Mon père me chantait des cantiques à l'oreille pour que je n'oublie pas ma foi, mais j'avais envie de lui dire : « Arrête papa, ne te fatigue pas à me parler de Dieu, il est à coté de moi ».
Chapeau David ? Sûrement pas !
J'ai vraiment réalisé qu'avec Dieu j'étais différent et soutenu, porté par une autre espérance. Dieu est resté présent et il n'a pas permis que j’endure plus que je ne pouvais supporter.
Le parcours a été long : plus de trois ans en centre de rééducation, des expériences parfois difficiles, et cinq ans avant de pouvoir marcher correctement. Aujourd'hui encore, beaucoup de choses sont difficiles pour moi. Mais lorsque je regarde à mon Sauveur, celui qui m'aime et qui a un plan d'amour pour moi, alors je suis rassuré et je retrouve la paix.
Une parole de Job revient souvent à ma mémoire. C’est lorsqu’il dit à Dieu, après toutes les épreuves qu’il a subies : « J’avais entendu parler de toi mais maintenant mon œil t'a vu… ».
Souvent, on me dit : « Chapeau David, tu as su garder la foi dans cette épreuve ». Je réponds : « Non, je n'ai pas gardé ma foi. C’est plutôt Jésus-Christ qui a tenu son engagement. Heureusement qu'il m'a accordé la foi dans cette épreuve. Heureusement qu'il a été présent et qu’il m’a soutenu ! ».