Nous accueillons des réfugiés
Chaque réfugié qui a fait une demande d’asile en France est convoqué pour un entretien à l’Office français de Protection des Réfugiés et Apatrides (l’OFPRA) situé à Fontenay-sous-Bois, la ville de région parisienne où nous habitons.
Nous avons choisi d’accueillir chez nous les personnes qui nous sont recommandées par ceux qui les suivent dans la ville d’où ils viennent. C’est un cadre rassurant pour nous. Elles viennent de loin et ne peuvent pas faire l’aller-retour dans la journée. Il leur faut donc un hébergement pour la nuit. Nous les accueillons chez nous pour une nuit, parfois plus.
Nous assurons ce service en couple. C’est pour nous l’occasion de mettre en pratique l’enseignement de la Bible et de partager l’Évangile par l’accueil chez nous. Nous prions pour eux, pour qu’ils aient une nuit paisible la veille de l’entretien et pour que Dieu permette que celui-ci se passe bien. Voir leur bonheur de recevoir un accueil de qualité est vraiment une source de joie pour nous également !
Thierry-Olivier et Françoise BANNWARTH
Donner : une manière de vivre
Je considère mon action pour les démunis comme une goutte d'eau dans la mer, mais si nous sommes plusieurs gouttes, nous pouvons alors donner un verre d'eau à celui qui a soif...
Sincèrement, il y a tant à faire, dans tant de domaines pour apporter de l'aide à ceux qui en ont besoin que la moindre des choses c'est d'en faire une petite part. C'est ce que j'essaie de faire après avoir travaillé des années dans le social comme économe.
Depuis deux ans, je prépare des colis alimentaires pour des personnes dans le besoin avec une équipe de mon Église à Antibes. Des vêtements sont aussi distribués en plus de l’aide alimentaire.
Je suis frappée, d’une part, par l’abondance de nourriture et de vêtements qu’il y a, avec même du gaspillage, et d’autre part, par le nombre de personnes qui n'ont pas accès à cette abondance. Si je suis un petit maillon d'une chaîne qui évite le gaspillage en permettant à certains d'en profiter, cela me fait du bien !
Maribel ZABBAN
Quand un cours de français devient une bouffée d’oxygène
Je suis professeur de FLE (français langue étrangère) et, depuis six ans, je donne des cours d’alphabétisation et j’organise le soutien scolaire dans mon Église à Paris.
La plupart des femmes qui fréquentent nos cours ont beaucoup de difficultés à lire et écrire. Je partage avec eux ce que j’aime : le français. Cet apprentissage favorise leur intégration et leur autonomie.
Ma joie est de voir combien elles aiment venir à nos cours. C’est une bouffée d’oxygène dans leur semaine. C’est très gratifiant de les voir progresser et d’accompagner aussi leurs enfants qui ne peuvent pas être aidés à la maison pour les devoirs.
Dieu m’a fait cadeau d’une vie abondante, profonde, satisfaisante « en lui ». Sa promesse de vie éternelle jaillit déjà dans ma vie quotidienne. J’ai à cœur de pouvoir la partager avec les familles de notre quartier. Beaucoup d’entre elles vivent dans un contexte sombre, pesant et compliqué. Pour elles, notre église est un repère et une oasis où la personne de Jésus est manifestée.
Ma prière et ma motivation : que notre Église puisse être une source de vie dans ce quartier populaire et multiculturel.
Nadia
Je rends aujourd’hui ce que j’ai autrefois reçu
Quand à 18 ans j'arrive en terminale à Alès, ma vie prend un tournant. Je viens de me convertir, je quitte volontairement ma région et mon milieu d'origine, pour être accueilli dans le centre de la Mission Timothée à Anduze.
Je savais que la vocation de cette maison était d’exercer une charité pratique en accueillant toute personne en détresse morale, physique ou spirituelle. Le principe de ses fondateurs était simple : accueillir au minimum pour 1 nuit, 1 repas, 1 réunion. Aujourd’hui encore, l’hospitalité s’accompagne de l’annonce de l’Évangile et l’intégration passe par la participation aux travaux de la maison : nettoyage, espaces verts, coupe du bois, reliure…
Si les marginaux fleurissaient déjà à cette époque, les besoins se sont multipliés et intensifiés (drogue, alcool, dépression, anorexie, fugues…). Après avoir bénéficié du soutien de ce Centre à un moment difficile de ma vie, j’ai voulu manifester ma reconnaissance en intégrant, voici deux ans, l’équipe qui le gère grâce à des dons.
Aujourd’hui, je suis un des référents auprès des accueillis. Ma conviction est qu’on se sentirait trop riche si on ne se mettait pas au service de ces personnes en difficultés.
Guilhem JAUSSAUD