Êtes-vous plus attaché à ce que vous voyez, à ce que vous entendez ou à ce que vous touchez ?
Les psychologues proposent des tests dans ce sens pour savoir si vous êtes plutôt visuel, auditif ou kinesthésique*. En d’autres termes, quel est votre sens dominant : la vue ? l’ouïe ? le toucher ?
À quoi reconnaît-on les différents « types » ?
Les visuels ont conscience, plus que tous les autres, de leur image et cherchent à l’améliorer. Ils aiment se mettre en valeur et s’habillent avec soin et de façon colorée. Ils savent capter le regard des autres.
Les kinesthésiques, de leur côté, sont attachés à ce qu’ils touchent. Ils créent une ambiance de bien-être autour d’eux et font preuve d’empathie. Ils aiment le solide et le confortable. Leur pensée abstraite peine à s’exprimer verbalement.
C’est justement dans l’art de la conversation que les auditifs sont passés maîtres. Ils s’expriment avec aisance et finesse et se concentrent sur la voix qu’ils veulent mélodieuse. Leurs relations avec les autres sont facilitées par leurs qualités d’écoute.
Ces trois typologies définiraient ainsi trois perceptions très différentes du monde, qui se complètent.
Mieux comprendre les autres
Cette classification nous aide à mieux comprendre nos différences, à accepter les autres et leurs points de vue. Elle nous permet de réaliser combien notre représentation de la réalité est partielle, selon que nous appartenons à l’un ou l’autre type.
Les enseignants ont compris depuis longtemps son intérêt. Les illustrations, les schémas sont là pour soutenir l’exposé oral, de même que les exemples dans le cours. Selon que l’on aime lire, entendre ou faire, les techniques d’apprentissage ou de résolution de problèmes ne seront pas les mêmes.
Toutefois, si un sens domine chez quelqu’un, personne n’est jamais purement visuel, auditif ou kinesthésique. Nous sommes le plus souvent un mélange des trois. Il semble que notre capacité à intégrer les autres types augmente avec l’âge.
Prédominance de la vue
Un autre intérêt de cette analyse est de mettre en avant la prédominance de la vue sur les autres sens. Plus de la majorité des personnes seraient en effet des visuels. Viendraient ensuite les kinesthésiques ; les auditifs seraient les bons derniers. Cette importance de la vision se révèle aujourd’hui dans la communication. L’image n’est-elle pas le premier vecteur de communication ? En voyant, l’homme sait ce qui lui plaît ou déplaît, ce qui le touche et le fait réagir. Même si elle peut être trompeuse, l’image est le point de départ de toutes ses réactions. De leur côté, les communicants l’affirment : on est vu avant d’être entendu, puis éventuellement compris.
Les hommes politiques en tiennent compte. Leurs conseillers en image sont là pour leur apprendre les règles d’une communication non verbale où l’essentiel est ailleurs que dans les mots.