Je me souviendrai longtemps de la réflexion de cette dame qui participait à nos études de la Bible. Nous avions bien quelques divergences entre nous, mais cela ne nuisait pas à notre estime mutuelle. Avec toute la sincérité qui la caractérisait, elle me dit un jour : « J’apprécie beaucoup votre foi. Je vous admire même. Dommage qu’il vous manque Marie. »
Comment répondre sans blesser ?
Quand on croit tout ce que la Bible dit, on a un immense respect pour Marie. En effet, pour tous les chrétiens du monde, la mère de Jésus est un bel exemple d’obéissance et de foi. Dans des circonstances particulièrement difficiles, elle a choisi de dire « oui » à la mission que Dieu lui a confiée. Un bel exemple à méditer et à suivre. Une raison de plus aussi de dire merci à Dieu qui a tout prévu.
Mais assurément, la réflexion de cette dame visait autre chose : elle aurait bien voulu que je connaisse, moi aussi, la satisfaction que lui procurait sa dévotion à Marie.
Qu’est-ce que Jésus en pense ?
Le « problème », c’est que Jésus n’a pas donné de statut particulier à sa mère. On se souvient de sa question : « Qui est ma mère ? » quand on lui a appris qu’elle l’attendait dehors avec ses frères. Il y a répondu lui-même en montrant à tous ses disciples et en disant : « Voici ma mère et mes frères. » Et d’ajouter : « Oui, si quelqu’un fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, cette personne est mon frère, ma sœur, ma mère. »
Et la Bible ?
La Bible est particulièrement sobre à l’égard de Marie malgré le rôle important qu’elle a joué jusqu’à la maturité de Jésus. Les apôtres ne la mentionnent pas dans leurs lettres. Ils n’ont jamais encouragé à prier Marie. Logique, puisqu’il était clair pour eux que : « Il y a un seul Dieu. Il y a aussi un seul intermédiaire entre Dieu et les êtres humains : c’est un être humain, le Christ Jésus. »
En effet, c’est justement pour offrir aux hommes la possibilité d’entrer en relation directe avec lui que Dieu s’est fait homme. Jésus a promis de son côté : « Je ne rejetterai jamais celui qui vient à moi. » Ne serait-ce pas mettre sa parole en doute de penser qu’il est bien d’ajouter un intermédiaire pour faciliter les choses ?
C’est pour la même raison qu’il n’y a pas de culte des saints dans la Bible. Les premiers chrétiens ne priaient Dieu qu’à travers Jésus.
500 ans plus tard
Tel est le message que la Réforme a mis en lumière au 16e siècle. Il conserve toute son importance aujourd’hui, également dans le dialogue avec les religions non-chrétiennes.
La Bible est claire : Jésus est Dieu qui s’est fait homme. Elle précise : « Dans le monde entier, Dieu n’a donné aux hommes personne d’autre pour nous sauver. » Une bonne nouvelle car Jésus sauve parfaitement. Il est en effet vivant pour prier pour eux et toujours prêt à les accueillir.