Mon fils Vincent est né en 1994 dans le Vaucluse où nous habitons avec mon mari et notre fille aînée Julie. Il a grandi tout à fait normalement jusqu'à l'âge de sept ans.
L’épreuve de la maladie
Il est devenu malvoyant brutalement et la maladie a touché la sphère ORL (parole, déglutition). Il a dû subir sept à huit interventions : pose de dérivations pour soulager l'hydrocéphalie. Beaucoup de séances de rééducation, d'orthophonie, d'ostéopathie lui ont été nécessaires. Dès le début de sa maladie, nous avons été très bien entourés par les médecins.
Les membres de notre assemblée chrétienne ont également été un soutien. Pour ma part, je suis restée sereine et en paix et cela s'est reporté sur Vincent. J'avais mis toute ma confiance dans le Seigneur. Vincent a supporté tout cela avec beaucoup de courage et n’a jamais manqué de manifester sa sollicitude envers les personnels soignants notamment.
Anecdotes
À la suite de sa première opération, il a demandé à l’infirmière du soir : « Est-ce que tu connais Jésus ? » Devant sa surprise, il a rajouté : « Si tu ne l'aimes pas, lui il t'aime. » Un autre jour, il questionnait le brancardier qui le transportait pour savoir s’il avait bien dormi. En janvier 2017, il a dû subir une lourde intervention de la mâchoire. Il souffrait, mais il ne s’est jamais plaint.
Encore aujourd’hui, Vincent prend les choses comme elles viennent. Il sait que Dieu peut le guérir ou se servir de lui tel qu'il est.
Dieu a répondu à ses prières
Pendant huit ans, il a fréquenté un institut pour aveugles et malvoyants où il témoignait librement de sa foi. Il était une lumière dans ce lieu. Toutefois, il souhaitait quitter l’institut et travailler. Depuis mars 2013, c’est le cas : il travaille dans un ESAT* où il fait du conditionnement.
Vincent est un jeune joyeux, sociable et agréable dans sa relation avec les autres. Toujours souriant et prêt à rendre grâce à Dieu pour ses bienfaits comme à Pâques l’année dernière. Ce jour-là, touché par le Saint-Esprit, il a arrêté de fumer. Il a vu aussi Dieu agir à l’occasion d’un camp pour malvoyants où on l’avait accusé à tort de vol. Dieu l’a justifié.
Confiance et certitude
En ce qui me concerne, je considère que Vincent est un cadeau que Dieu m'a confié et je ne pourrais pas imaginer un enfant différent de lui. Son avenir ne m'inquiète pas. J'ai la certitude que le Seigneur pourvoira à tous ses besoins.
Je ne peux pas expliquer la joie de vivre qu'il respire. Simplement qu’il a la grâce.