Des enfants des rues aux prostituées
Un jour, Hélène a reçu chez elle une femme qui menait un travail de fin d’étude sur les enfants des rues. « Puisque je l’accueillais et que je connaissais bien Kinshasa, je l’ai amenée là où l’on pouvait trouver certains de ces jeunes », se souvient-elle. « C’est comme cela que je me suis rapprochée des enfants des rues. »
Confrontée à leur précarité, Hélène ne pouvait rester sans rien faire. Sa vocation était née ! Commence alors une deuxième carrière pour celle qui avait passé 23 ans à la Ligue pour la Lecture de la Bible. Pour venir en aide à ces jeunes, elle fonde l’association « Bana ya Kivuvu » dont la signification – « Enfants de l’espoir » – est lourde de sens. L’énergique Kinoise* ne s’arrête pas en si bon chemin. En plus des garçons des rues, elle finira par accueillir des orphelins et d’anciennes prostituées dans deux autres maisons.
Un partenariat réussi
L’activité de l’association s’étoffe ainsi rapidement et les besoins se font toujours plus nombreux. Hélène a alors besoin d’aide pour pouvoir venir en aide ! C’est à ce moment-là que le SELfait son apparition. L’ONG protestante de solidarité internationale, basée en France, a la particularité de ne pas envoyer d’expatriés, mais de soutenir des partenaires locaux. Elle permet à d’autres de mettre en place des projets pour aimer concrètement leur prochain.
Une aide variée qui s’adapte
Dans le cadre de Bana ya Kivuvu, son apport a pu être de différentes natures. Ses dons ont permis de financer un forage pour avoir de l’eau à la Maison de l’Espoir, ou encore d’acheter l’équipement de la cuisine de l’orphelinat de Bakolé. Au quotidien, le SEL contribue au budget « alimentation » de trois des maisons d’accueil. En effet, la malnutrition est un problème grave et réel en RDC. « Même des enfants qui ont des parents ne mangent qu’un jour sur deux parfois. On appelle ça : "manger en délestage” », explique Hélène Alemusuey, reconnaissante pour l’aide qu’elle reçoit dans son ministère auprès des plus démunis. S’il nous faut aimer notre prochain, il nous est aussi possible de soutenir ceux qui mettent déjà leur foi en action. C’est ensemble que se fera la différence !