Il était environ minuit. Malgré le froid et la fatigue, les bergers gardent leurs troupeaux. Pour rester éveillés, ils discutent entre eux. Ces derniers temps, rien de bon n’est arrivé : le roi Hérode est brutal et corrompu, l’empire romain fait pression, les autorités religieuses sont divisées… Ils sont inquiets et se sentent bien impuissants.
Soudain, une grande lumière !
Les bergers sursautent : « Quoi ? Mais qu’est-ce que… Qu’est-ce donc ?! » Une voix retentit, sans qu’ils arrivent à voir d’où elle vient : « N’ayez pas peur ! Car je vous annonce aujourd’hui une bonne nouvelle, une joie pour vous et pour le peuple entier : cette nuit, à Bethléem, dans la ville de David, un Sauveur vous est né. Vous le reconnaîtrez à ceci : il est emmailloté, couché dans une mangeoire. » Alors des chants éclatent dans le ciel, une symphonie à la fois triomphante et douce, qui les prend aux oreilles et au cœur. Saisis par une réalité qu’ils n’arrivent pas à cerner, ils décident de laisser les troupeaux et de courir immédiatement à Bethléem.
Sur le chemin, pas un mot. Chacun essaie de comprendre, sans que personne ne songe à remettre en question l’évidence de cette rencontre surnaturelle. Ils sentent quelque chose qui les dépasse, quelque chose de si grand !...
Un bébé pas comme les autres
Ils ne savent pas où aller quand ils arrivent à la ville. Ils se répartissent les maisons et toquent à chaque porte. Enfin, l’aubergiste leur ouvre et les conduit à l’étable où repose une jeune mère avec son nouveau-né. Le père est assis, sur le côté. Les bergers ne savent que faire ni que dire… Marie les invite à s’approcher. Ils n’osent pas toucher l’enfant, car ils sont sales de leur nuit passée dans les champs. Marie et Joseph commencent, alors, simplement à raconter leur histoire. Leurs mots se recoupent avec ce qu’ils ont vécu eux-mêmes. Alors, ils se mettent à raconter à leur tour ce qu’ils viennent de vivre. Par ces témoignages qui s’entrecroisent, ils comprennent que Dieu les a conduits. Oui, Dieu est à l’œuvre, il a un plan pour l’avenir. Ce petit enfant en est sûrement la clef.
Rien ne sera plus jamais pareil
Ils n’ont pas réponse à toutes les questions, mais ils sont maintenant en paix, une paix profonde et forte qui les plonge dans la joie. Malgré la fatigue, ils se mettent à prier et à chanter dans cette petite pièce tapissée de paille. Ils veulent exprimer leur reconnaissance à Dieu, ce Dieu extraordinaire qui veut exprimer son amour aux hommes sur la terre…
Au petit matin, les bergers repartent, remplis d’allégresse et d’espoir. L’avenir n’est déjà plus le même… Dieu s’est manifesté !