J’ai commencé à fumer du cannabis quand j’avais 15 ans. Au début, c’était un peu pour faire comme tout le monde. Malheureusement pour moi, je suis devenue accro.
Entraînée par mes fréquentations
Je suis chanteuse professionnelle. J’ai donc baigné dans des milieux où drogue, alcool, adultère... sont considérés comme tout à fait normaux. On me les servait autrefois comme sur un plateau. Fumer le chanvre était tout à fait ordinaire parmi les gens que je fréquentais professionnellement. De plus, cela décuplait mes forces, j’étais capable de faire des choses que je n’aurais jamais faites si je n’avais pas fumé. Je ne ressentais pas la fatigue. Mais cela avait aussi des incidences sur mon caractère. J’avais, par exemple, des accès d’autoritarisme.
Une vraie prison
J’étais chouchoutée par les dealers de mon quartier. Ils me proposaient la drogue gratuitement vu qu’ils me voyaient chanter à la télé en compagnie d’artistes connus.
Toutefois, j’ai toujours voulu préserver mes trois filles de la drogue. Je le cachais aussi à mon mari autant que je le pouvais. En réalité, j’étais totalement esclave.
Je me réveillais toutes les nuits vers 1 ou 2 heures du matin. Je me levais, je fumais puis je me recouchais. Je ne voyais pas comment sortir de ma prison.
J’étais croyante ; je chantais même à la chorale de l’Église mais, avec le recul, je me rends compte que je ne connaissais pas vraiment Dieu intimement. J’ai parlé une première fois de mon problème de dépendance à un pasteur, mais il m’a plutôt fait la morale. Cela ne m’a pas aidée.
J’ai dit Amen sans y croire
Un jour, alors que j’avais exposé mon problème à un autre pasteur, il m’a dit tout simplement : « On va prier. » Pour lui, c’était très simple. Moi, j’ai cru qu’il ne m’avait pas comprise car cela faisait des années que je priais et que rien ne se passait. Par respect, je l’ai laissé faire, même si je n’y croyais pas.
J’ai été bien surprise quand il a discerné en moi un démon appelé « dépendance ». Il m’a demandé : « Est-ce que je peux prier pour le faire partir ? » Toujours par respect, je lui ai dit oui, et c’est ce qu’il a fait. Il a ensuite « déconsacré » ma gorge à cet esclavage pour la consacrer à la louange pour Dieu.
J’ai dit « Amen » à la fin sans rien ressentir de particulier. Je suis rentrée chez moi en pensant que j’avais perdu mon temps ; je ne m’attendais à rien....